veille et agrégateurs de presse : faire le meilleur choix

 

Le métier d’agrégateur de presse a fortement évolué depuis quelques années. Dernier né, les services d’e-réputation apparaissent dans un nombre croissant d’offres.

«Une progression de 25 % en un an du chiffre d’affaires pour EDD, + 17 % pour Press Index », des chiffres d’une étude SerdaLab (1) qui témoignent de la bonne santé globale du secteur des agrégateurs de presse et autres sociétés spécialisées dans la veille médias. Les raisons de cette croissance sont diverses. Pour François Nicolon, directeur marketing international de Kantar Media, la filiale de TNS spécialisée dans la veille médias, « l’analyse de réputation connaît une croissance foudroyante depuis deux ans avec 50 % de chiffre d’affaires en plus. C’est devenu un véritable marché ». Plus modeste mais en forte croissance quand même, le secteur des relations presse est de plus en plus demandeur de services de ce type. L’international connaît également un accroissement. « Les sociétés anglosaxonnes s’abonnent à nos services pour surveiller ce qui se passe sur le marché français », confirme de son côté, Denis Berthault, directeur de l’information chez Lexisnexis.

prise en charge du droit d'auteur

À l’origine, le succès de ces sociétés s’expliquait notamment par la prise en charge des droits d’auteur. Passer par un agrégateur implique généralement la signature d’un contrat pour la diffusion d’un volume d’articles auprès d’un certain nombre d’utilisateurs. L’agrégateur se charge de son côté de négocier des accords avec des éditeurs de presse et de leur verser les droits prévus. Ce qui garantit le respect de la réglementation, une charge pouvant devenir lourde, par exemple, pour générer une revue de presse quotidienne potentiellement composée de centaines de sources. Il demeure possible de passer par des prestataires qui ne prennent pas en charge cet aspect. Dans ce cas, il reste nécessaire de négocier directement avec le ou les éditeurs concernés ou de passer par une société spécialisée.

offres diversifiées

Outre la question réglementaire, les prestations proposées se sont diversifiées. Certains fournisseurs sont plus spécialisés dans les services logiciels d’agrégation et de recherche dans les contenus presse. D’autres dans la prestation de services autour de ces mêmes contenus, par exemple pour mesurer l’impact d’une campagne de presse. L’étude SerdaLab précitée rassemble dans une catégorie « agrégateur » les sociétés Cedrom-SNI, Dow Jones-Factiva, EDD et Lexisnexis. Et place dans une deuxième les sociétés de veille médias comme l’Argus de la presse, Press Index et TNS Media intelligence, des sociétés regroupées depuis 2008 dans la fédération des entreprises de veille médias. Pour toutes ces sociétés, la pression d’une offre surabondante sur le web et la googlelisation des habitudes de travail se conjuguent pour les pousser à étendre leurs offres à plus de qualitatif comme la e-réputation. Par exemple, l’offre de Lexisnexis propose des alertes sur la « détection de la tonalité de l’information », comprendre articles positifs ou négatifs, donne des indicateurs sur l’influence d’une source et propose des représentations graphiques de l’alerte sous forme de tableaux de bord : cartes géographiques, courbes, histogrammes, etc.

50 000 sources en accès (presque) gratuit

Autre évolution, le périmètre des sources surveillées s’est étendu depuis un ou deux ans à d’autres sources comme les blogs, réseaux sociaux et, parfois, les vidéos. Cette année – le site avait été lancé en version test en 2009 –, un moteur de recherche plurimédia comme Pikanews de Press Index propose un suivi des médias sur les 50 000 sources majeures, presse, internet, télévision et radio, françaises et européennes. Gratuit, le site renvoie lesphrases encadrant le mot recherché accompagné d’un lien vers l’article complet s’il est accessible ou propose de l’acheter à l’unité si l’éditeur de presse le propose en accès payant. Un site qui ne couvre pas des besoins réguliers de veille mais va dans le sens d’une démocratisation. Les possibilités de personnalisation des offres s’étoffent également. « Par exemple pour donner une identité visuelle au service documentation dans les panoramas de presse », illustre Carole Chevalier, responsable marketing de Cedrom-SNI.

 

(1) Étude SerdaLab L’information numérique professionnelle en France : Le marché et les tendances en 2009-2010.

 

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