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Les réseaux sociaux d’entreprise sur le bout des doigts

  • Oui ou non, les réseaux sociaux d’entreprise sont-ils un succès ? Si certains en doutent encore, d’autres avancent que le marché existe et fait preuve de dynamisme tandis que, pour nombre d’entreprises, ils sont facteurs de progrès en organisation et en performance. Des experts se prononcent en leur faveur. Les éditeurs défendent les bonnes approches pour mettre en œuvre efficacement leurs solutions. Encore faut-il ne pas se tromper de projet… Un utilisateur témoigne.

    Sommaire du dossier : 

    C’est un chiffre qui va faire parler de lui dans le petit monde des réseaux sociaux d’entreprise (RSE) : selon une étude du Gartner Group, seulement 10 % des déploiements de RSE se soldent par un succès. Voilà de quoi susciter d’interminables débats entre promoteurs et contempteurs des réseaux sociaux dédiés au monde de l’entreprise. Lors d’une conférence organisée au mois de novembre dernier à Paris, certains observateurs faisaient remarquer que les RSE sont encore trop souvent perçus comme des lieux de conversation plutôt que comme de véritables outils dédiés à la performance organisationnelle et à l’innovation : « Les réseaux sociaux, malgré quelques succès marquant comme celui de la Française des jeux, sont encore souvent en recherche d’une implémentation durable dans le quotidien des salariés », pouvait-on entendre lors d’une table ronde.

    Un constat qui n’entame pas l’optimisme d’autres observateurs : « Le marché du RSE est boosté par le renouvellement des plateformes traditionnelles de travail collaboratif. 80 % des sociétés du Cac 40 ont au moins un RSE et ce dans les secteurs industriels (Michelin, Renault, Technip...), du luxe (L’Oréal, LVMH), de la banque assurance (Axa, Société Générale...) et télécom (Orange), souligne Arnaud Rayrole, directeur général du cabinet de conseil en organisation Lecko ; les réseaux sociaux d’entreprise succèdent progressivement au collaboratif traditionnel. Dans les entreprises, on assiste au passage d’une phase pilote restreinte à un service particulier à un déploiement à l’échelle de l’entreprise tout entière ».

    Des RSE hébergés dans le cloud

    À cette forte croissance, s’ajoute une autre tendance : les solutions de RSE sont de plus en plus souvent hébergées dans les nuages. Une tendance favorisée par une série de facteurs comme la possibilité d’accès en situation de mobilité par exemple. « Le marché français des solutions RSE en mode Saas a progressé de 40 % et a représenté 56 millions d’euros en 2014 », estime Arnaud Rayrole.

    Selon l’étude de Lecko, 40 % des sociétés du Cac 40 ont nommé un chief digital officer (CDO) en charge de la transformation numérique de l’entreprise. Directement rattaché la direction générale, le CDO jouit désormais d’un statut qui témoigne de sa montée en puissance tout au moins dans les très grands groupes.

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    + repères

    Matrice des potentiels sociaux (cabinet Lecko)

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    Cette matrice des potentiels sociaux mesure la capacité des solutions à aider à la transformation numérique des entreprises. Les leaders apportent une offre mature intégrant les dernières améliorations issues de l’expérience client. Les généralistes apportent des fonctions sociales en voies de standardisation. Les « networking » et « partage » sont asymétriques dans leur offre. Les premiers faciliteront la mise en relation et les seconds l’échange et la circulation de l’information. Des acteurs historiques continuent d’investir et travailler avec leurs clients à porter cette transformation.

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    + repères

    Au Quai d’Orsay aussi, on mise aussi sur les réseaux sociaux professionnels

    Le ministère des Affaires étrangères est probablement l’institution la plus présente sur les réseaux sociaux traditionnels : Twitter, Facebook, Google+, YouTube, Flickr, LinkedIn... Son compte Twitter en langue française compte ainsi plus de 475 000 abonnés à travers le monde auxquels il faut jouter les suiveurs des comptes en versions anglaise, espagnole et arabe. Le passage aux réseaux sociaux professionnels semblait donc tout naturel pour le Quai d’Orsay. Lancé au mois de juillet 2014, ce réseau social baptisé Diplomatie voit les choses en grand. Il est en effet ouvert aux 15 000 agents du ministère, mais aussi à 4 000 autres fonctionnaires travaillant à l’international ainsi qu’à 11 000 acteurs non publics. 

    L’un des objectifs de ce nouvel outil est de contourner progressivement le courrier électronique jugé chronophage et inefficace. Selon des calculs réalisés par la direction des systèmes d’information du Quai d’Orsay, un cadre intermédiaire passe trois heures par jour à ouvrir ses courriels sans même parler du temps consacré à les traiter ! Désormais, les informations ne sont plus diffusées en mode « push », mais postées sur la plateforme ; les agents intéressés n’ont plus qu’à venir la chercher dans une interface qui n’a plus rien à voir avec les messageries traditionnelles. Plus surprenant, une partie de la correspondance diplomatique peut être consultée par des membres extérieurs du ministère qui bénéficient d’un accès à Diplomatie. 

    Ce nouveau réseau est accessible via n’importe quels navigateur et compatible avec les outils dédiés à la mobilité. Il propose également un parapheur électronique et autorise la signature probante en ligne. 

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