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Quelques bonnes pratiques anti-fraude à adopter

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    "L'augmentation des échanges dématérialisés pousse les fraudeurs à évoluer sans cesse dans leurs techniques" Jacques Velot, Imprimerie Nationale
  • Sommaire du dossier :

    Différentes fraudes planent sur les organisations qui sont bien souvent seules pour en assumer les conséquences. Voici quelques risques encourus et des exemples de solutions pour y remédier, sans oublier de bonnes pratiques à adopter d'urgence.  

    "Il est important de bien différencier les données contenues dans un document et son support", explique Jacques Velot, directeur du développement commercial dans la branche e-services et systèmes au sein de l'Imprimerie Nationale.

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    "On peut avoir un vrai support dont on a changé une donnée ou une donnée dont on a changé le support. L'une des pistes pour s'en protéger est le document augmenté", ajoute-t-il. Cet expert de la lutte contre la fraude documentaire sait de quoi il parle puisque... 

    ...l'une des raisons d’être de l’Imprimerie Nationale est justement de s’assurer qu’un écrit fait autorité, et ce depuis bientôt 500 ans. 

    1/ Types de fraudes

    Selon Jacques Velot, il est important pour une organisation de mesurer les fraudes auxquelles elle s'expose et les risques qu'elle encourt afin d'identifier le type de solutions mises à sa disposition pour s'en prémunir :

    • Pertes financières (par exemple : une banque accorde un prêt sur la base de faux documents)

    ☞ La solution : les outils de KYC (know your costumer) ou tout autre permettant de vérifier en ligne l'authenticité de documents soumis par un client.

    • Concurrence déloyale (par exemple : un concurrent remporte un appel d'offres en prétendant avoir des certifications qu'il n'a pas) et impact sur la réputation (par exemple : copie d'un produit avec faux certificats de qualité et la marque copiée subit ensuite les critiques des clients).

    ☞ La solution : les puces électroniques, les codes barres 2D avec signature électronique comme le cachet électronique visible ou le BioQR avec biométrie. 

    • Terrorisme (aujourd'hui, frauder sur une identité pour rentrer dans un pays se fait surtout en amont, lorsqu'un vrai passeport est créé sur la base de faux documents ou de documents volés ou perdus).

    ☞ La solution : la biométrie (empreintes digitales, visage, iris...) continue de se développer et de s'intégrer dans les supports.

    • Retrait d'une autorisation (par exemple : un professionnel reçoit un permis d'exercer de 5 ans qui lui est retiré entre-temps).

    ☞ La solution : un QR code relié à une base de données active permet de constater si un statut a évolué depuis l'émission du document.

    2/ Bonnes pratiques

    Selon Jacques Velot, de bonnes pratiques permettraient de contourner ces risques :

    • standardiser les formats : en les uniformisant, des éléments de contrôle plus efficaces pourraient se mettre naturellement en place.
    • créer des procédures d'utilisation des services, mais aussi de vérification des documents les plus simples possibles.
    • bien former les personnes (la standardisation des formats peut y contribuer).
    • statuer sur le niveau de sécurité dont on a besoin par rapport aux enjeux de la fraude que risque de subir son organisation :​​​

    ​➤ niveau 1 : sécurités les plus pertinentes possibles, qui se voient à l'oeil nu ;

    ➤ niveau 2 : un outillage est nécessaire pour vérifier l'authenticité du document ;

    ➤ niveau 3 : un matériel en laboratoire est nécessaire pour vérifier l'authenticité du document. 

    Et n'oubliez pas, si la fraude n'est pas apparue avec le numérique, l'augmentation des échanges dématérialisés pousse les fraudeurs à évoluer sans cesse dans leurs techniques. Une bonne raison de rester vigilant !


    + repères

    Pour les particuliers

    Lorsque l'on souhaite réaliser une transaction à titre privé avec une personne que l'on ne connaît pas (par exemple : lui vendre sa voiture), une simple vérification de cohérence permet de confirmer beaucoup d'informations. Il est conseillé de demander à la personne un RIB, une pièce d'identité, un chèque et une attestation de domicile puis de croiser les informations contenues dans les documents.

    "Ne vous satisfaites jamais d'une seule preuve, martèle Jacques Velot ; et si la personne en face n'a pas la capacité de vous fournir rapidement ces documents, passez votre chemin". N'hésitez pas non plus à vous renseigner sur internet sur la façon dont sont organisés les chiffres d'un RIB ou de la piste MRZ présente sur les cartes d'identité et vérifiez s'ils coïncident avec les autres documents fournis. 

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