Comment le PLM réconcilie maquette numérique et documentation

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    “Le BIM c’est super ça m’apporte plein de choses, mais j’ai besoin de plans pour couler le béton” expliquait récemment en souriant un chef de chantier.
  • [Avis d'expert] Depuis quelques temps, on parle beaucoup de BIM (Building Information Management) dans le milieu de la construction. Cette pratique bouleverse les procédures et les méthodes de travail d’un secteur professionnel qui n’a pas encore complètement opéré sa mue digitale.

    Grâce au BIM, les bureaux d’études, les exploitants et les spécialistes de la maintenance, peuvent disposer d’une modélisation 3D des constructions et de l’ensemble de l’information qui leur est associée. Sur les nouveaux projets, le BIM est utilisé de plus en plus avec la volonté d’avoir une visualisation 3D et de tous les équipements qu’il contient. Ainsi, les moindres détails des structures, depuis les circuits de ventilation jusqu’aux caméras de surveillance, en passant par les tunnels, les arrivées d’eau, les caténaires, les ascenseurs et le réseau électrique, sont modélisés dans une maquette (partagée avec les différents intervenants du projet) dès la phase de conception, puis complétés et actualisés avec de nouvelles données et de nouveaux documents au fur et à mesure de l’avancée du chantier.

    Transformation digitale et querelle générationnelle

    Sauf qu’actuellement, deux mondes s’opposent. D’un côté, il y a celui de la maquette numérique avec des gens plutôt jeunes, dotés d’un vocabulaire spécifique et à l’aise avec tous les outils numériques. De l’autre, il y a celui de la documentation avec des gens un peu plus âgés et qui sont perçus par les premiers comme des gens peu enclins à évoluer et qui ne font rien sans leur documentation. Deux mondes qui se regardent en chien de faillance, alors pourtant qu’ils partagent pourtant le même dessein : la bonne exécution du projet et son maintien en condition opérationnelle.

    Réconcilier les mondes de la maquette numérique et de la documentation

    Chez think project! France, nous sommes persuadés que cette querelle générationnelle, essentiellement liée aux technologies utilisées, n’a pas lieu d’être car les deux sphères sont importantes et interconnectées. Pour n’importe quel type de projet de construction, il faut en effet une maquette numérique mais aussi des plans et une montagne de documents (équipements, sécurité, maintenance, etc.). Documents et maquettes, les deux sont complémentaires et l’un ne remplace pas l’autre. “Le BIM c’est super ça m’apporte plein de choses, mais j’ai besoin de plans pour couler le béton” expliquait récemment en souriant un chef de chantier.

    Une nouvelle méthodologie de recherche

    D’ailleurs lorsque l’on parle du BIM, on ne parle pas juste d’une maquette numérique, mais d’abord un processus de collecte, de partage et de gestion de l’information sur l’ensemble du cycle de vie de la construction. Nous avons développé une application collaborative PLM obligeant les acteurs d’un projet à se coordonner en amont du chantier et à chaque étape pour éviter les couacs et les loupés. Cette application permet donc d’accéder à la maquette 3D et à tous les documents techniques qui s’y rattachent.

    Elle propose de multiples portes d’accès, via une arborescence classique (géographique, par exemple comme pour un projet d’infrastructures de transport où chaque ligne est identifiée et localisée) ou inversement par typologique d’équipement, avec à chaque fois un menu à dérouler pour arriver à l’objet de la recherche. Tous les corps de métiers n’ont, en effet, pas les mêmes besoins ni les mêmes méthodes d’accès. L’application PLM de think project! France introduit une nouvelle méthodologie de recherche beaucoup plus visuelle qu’avec les autres outils du marché et permet de tout retrouver dans un projet de construction ou d’exploitation. Il est même possible d’isoler des éléments précis dans la maquette numérique (comme une armoire électrique par exemple) et d’avoir toutes les informations la concernant (y compris ce qui a été modifié).

    Des informations articulées au sein d’une vue unifiée

    In fine, le BIM est un ensemble de données agrégées autour de la maquette numérique. Ces informations techniques (fiches produits, documentation électrique, documentation de sécurité, etc.) peuvent d’ailleurs être enrichies avec des données extérieures provenant des bureaux d’études, des fournisseurs, des installateurs (données de réglage par exemple), etc. Cette mine d’informations est agrégée au sein de l’application et peut être restituée de manière différente aux acteurs du projet.

    L’important étant toujours d’avoir la bonne version du document à jour. Toutes ces données sont concaténées au sein d’un même outil, avec des droits différents et des vues spécifiques pour chaque corps de métier. Et si une donnée est modifiée, cela modifie aussi la “vue” pour les autres corps de métier. L’application PLM permet de tout articuler.

    Une immense toile d’araignée de données

    Pour gérer la maquette numérique, les documents et tous les liens entre eux, il faut plus qu’une GED. Nous avons, en effet, besoin que les données soient connectées entre elles. Par exemple : j’ai besoin de savoir à quel endroit est placée ma caméra infrarouge à vision large dans la gare et d’avoir directement accès à sa documentation technique. L’application permet ainsi de décortiquer chaque strate de la maquette numérique et de créer des liens entre elles.

    Cela crée une immense toile d’araignée où tout est décrit avec précision. C’est la même chose dans le monde de l’aéronautique pour un avion. On veut tout savoir dans le détail, avec les équipements et la documentation associée. Ce qui est aussi important pour les exploitants, c’est d’avoir la possibilité de connaître toutes les évolutions des structures ou des équipements, et de suivre dans le temps les éventuelles modifications. Avec le logiciel PLM de think project! France, ils peuvent ainsi savoir quels seront les impacts d’une seule modification sur les autres équipements ou la structure même du projet. Ils veulent également être certains de pouvoir produire une vue spécifique de la construction à un instant t avec tous les documents concernés.

    Comme ces informations interconnectées évoluent continuellement dans le temps, des processus ou workflows permettent de modéliser les procédures et d’organiser les échanges qui en résultent tout en traçant toutes les interactions.

    Gestion du cycle de vie

    L’application PLM garde en mémoire l’intégralité des informations. Il est ainsi possible de revenir sur les versions antérieures, de voir et de savoir ce qui a été modifié. L’application gère ainsi le cycle de vie et permet d’avoir une vue historisée de la construction. Il est ainsi possible de tout tracer entre différentes dates, de savoir exactement ce qui a été modifié, validé, par qui, pourquoi et comment.

    Il est même possible de comparer les versions. L’application conserve l’historique des validations et les réserves qui ont pu être émises par les différentes parties. L’important étant d’être certain que la maquette numérique finale corresponde à ce qui est construit. D’où la présence au sein du PLM d’onglets permettant de suivre le “tel que conçu”, “tel que construit” et “tel qu’exploité”. Avec tous flux d’informations associés.  

    Moralité : dans tous les projets de construction, il faut lier les données entre elles, de manière dynamique et à multi-niveaux et multi-liens et proposer des vues différentes de l’information. Et la force du PLM c’est justement la capacité de lier les données entre elles et d’avoir des visions différentes d’une même information.

     

    think project! France est éditeur de logiciels de PLM (Project/Plant LifeCycle Management) 100% dédiés au secteur de la construction et de l’ingénierie. La société développe et commercialise une solution PLM qui lui permet de gérer les processus associés aux données, documents, projets, installations et équipements.

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