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La biométrie au service de la gestion d'accès

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    Le système Parafe déployé à l'aéroport Charles de Gaulle (parafe.gouv.fr)
  • Popularisées grâce aux smartphones, les technologies biométriques sont de plus en plus utilisées par les entreprises et les administrations qui souhaitent sécuriser l'accès à leurs locaux et à leurs ordinateurs. De plus en plus abordables, elles sont également toujours plus performantes.

    À peine sorti, l'iPhone X fait beaucoup parler de lui. Notamment pour sa fonction de reconnaissance faciale qui permet à l'utilisateur de le déverrouiller sans avoir à taper un code.

    Apple n'est pourtant pas le premier constructeur à proposer une telle technologie. Au début de l'année 2017, Samsung annonçait un Galaxy S8 doté d'un...

    ...dispositif de reconnaissance faciale qui compare le visage de l'utilisateur à une photographie témoin. 

    Las ! Un youtubeur espagnol a pu déjouer le système de sécurité et déverrouiller le téléphone avec un simple selfie... Apple a donc décidé de passer à la vitesse supérieure.

    L'iPhone X projette 30 000 points invisibles sur le visage du propriétaire qui est ainsi modélisé en trois dimensions. Et un capteur infrarouge reconnaît (ou pas) le visage de l'utilisateur. Selon Apple, les risques de confusion avec un autre visage sont minimes : de l'ordre de 1 sur un million contre 1 sur 50 000 pour l'empreinte digitale.

    la Cnil autorise la reconnaissance vocale

    Désormais embarquées sur les outils destinés au grand public, les technologies biométriques sont utilisées depuis plusieurs années par les applications dédiées à la gestion des accès. Certaines entreprises et administrations se sont dotées de lecteurs biométriques pour filtrer l'accès à leurs locaux et à leurs ordinateurs.

    Mais tout n'est pas permis. La Cnil autorise quelques technologies biométriques : empreinte digitale, réseau veineux du doigt, forme de la main... Elle est récemment allée plus loin en autorisant « la mise en place d'un traitement de reconnaissance vocale par la Banque Postale permettant de déclencher le préremplissage de formulaire de paiement en ligne ».

    Pour les entreprises qui se dotent de tels systèmes, plus besoin de disposer d'un jeu de badges qui peuvent être perdus, volés ou démagnétisés. Elles ont désormais à leur disposition plusieurs types d'outils à commencer par ceux qui identifient les empreintes digitales.

    C'est le choix de certains aéroports français avec le programme Parafe (Passage automatisé rapide aux frontières extérieures) qui permet aux passagers de franchir la frontière plus rapidement en scannant son passeport sur un lecteur et en posant un doigt sur le lecteur d'empreintes.

    « Ce système permet d’effectuer les formalités de passage aux frontières de manière simplifiée, fluide et rapide. Il s’agit là d’une alternative résolument pratique au contrôle manuel jusqu’à présent effectué », indique-t-on au ministère de l'Intérieur.

    Parafe ne peut être utilisé que par les porteurs (majeurs) d'un passeport biométrique délivré à partir du mois de juin 2009. Muni d'une mémoire interne, ce type de passeport contient des données relatives à l’état civil, la photo d’identité en format numérique ainsi que deux empreintes digitales.

    base de données

    Longtemps réservée aux romans d'anticipation, la reconnaissance faciale est désormais à portée des entreprises. En une dizaine d'années, les progrès accomplis par les développeurs ont permis de venir à bout de certaines difficultés comme la fausse barbe ou le port de lunettes.

    Leur fonctionnement est simple : un individu se présente devant une caméra et son visage est comparé à ceux qui figurent dans une base de données. Si ce visage est référencé, l'individu est autorisé à entrer dans le local ou à accéder à un poste informatique.

    S'il ne l'est pas, c'est un feu rouge ! La base de données est alimentée par un logiciel qui repère les traits caractéristiques du visage comme la position du nez par exemple.

    Côté prix, ces outils sont commercialisés à partir de 500 euros environ. Mais l'addition peut vite grimper en fonction des capacités avancées et de la base de données.

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