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L'Abes a 20 ans : l'heure des choix

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    Près de 500 personnes ont assisté aux journées de l’Abes 2014. (BT/Archimag)
  • A l’occasion de son vingtième anniversaire, l’Abes a réuni ses troupes à Montpellier pour faire le point sur ses multiples chantiers en cours. L’occasion de revenir sur un important projet de système de gestion de bibliothèque mutualisé et sur les incertitudes liées au code de catalogage RDA.

    Lorsque l’Abes célèbre ses vingt ans d’existence, il y a bien sûr un gâteau d’anniversaire et des invités. Beaucoup d’invités : près de 500 qui ont fait le déplacement jusqu’à Montpellier ! Mais l’Agence bibliographique de l’enseignement supérieur n’est pas du genre à s’endormir sur ses lauriers. Les chantiers ne manquent pas et son nouveau président – depuis le mois d’octobre 2013 - Jérôme Kalfon, affiche une ambition : « Nous devons travailler avec les autres acteurs de l’université. Nous ne sommes pas un silo ! »

    L’édition 2014 des journées de l’Abes a fait la part belle à un chantier important : le système de gestion de bibliothèque mutualisé (SGBm). Ce projet vise à créer des outils adaptés à la mixité des collections physiques et numériques. Alors que les systèmes intégrés de gestion de bibliothèques traditionnels sont fournis sans données, le SGBm devrait être livré avec de nombreux corpus documentaires : un catalogue, une base de connaissances, un index central… Les données bibliographiques et d’autorité seront normalisées. Surtout le SGBm distinguera plusieurs niveaux de données : locales, régionales, consortiales et internationales.

    Ce projet semble avoir trouvé son public : « l’appel à candidature a reçu un accueil très favorable des établissements. Beaucoup se sont portés volontaires et davantage encore ont manifesté leur souhait d’être associés au dispositif », se réjouit Jérôme Kalfon.

    Autre chantier au menu des journées 2014 de l’Abes : ...

    Bacon (Base de connaissances nationale). Porté conjointement avec le consortium Couperin, ce projet a pour ambition d’améliorer la visibilité des périodiques français au sein des systèmes d’information de bibliothèques. Selon les observations de l’Abes, les bouquets de périodiques acquis par les bibliothèques universitaires sont en effet insuffisamment valorisés par les outils de découverte commerciaux. Encore à l’état de prototype, Bacon fait l’objet de multiples ajustements. Il devra ensuite passer à la vitesse supérieure et établir des modes de coopération avec les éditeurs, afin que ces derniers transmettent des données de qualité. L’Abes réfléchit d’ores et déjà à une autre répartition des rôles avec Couperin « voire l’Inist-CNRS » pour mener à bien ce projet.

    Le RDA n’est pas une priorité

    « On y va… ? On n’y va pas… ? » De nombreux bibliothécaires se posent la question du passage au RDA (Ressource Description and Access). Ce code de catalogage est souvent présenté comme un saut qualitatif considérable pour les bibliothèques. Mais pour l’Abes, le RDA n’est pas encore prêt à l’emploi : « De nombreuses questions techniques n’ont pas été réglées ; le RDA n’est pas une priorité à nos yeux » souligne Jérôme Kalfon.

    Même son de cloche pour Philippe Le Pape, membre de l’Abes : « Adopter le RDA en France représenterait un effort de formation considérable. Il n’y a pas urgence à le faire ».

    La question de l’adoption du RDA pourrait être tranchée dans les mois qui viennent.


    + repères

    20 ans, de Docthèses au hub de métadonnées

    Le 24 octobre 1994, l’Abes (Agence bibliographique de l’enseignement supérieur) était créée par un décret à une époque où la documentation au format électronique était encore marginale. En 20 ans d’existence, ses missions ont évolué au fur et à mesure de la révolution numérique. Sa première mission portait sur le recensement des fonds documentaires des bibliothèques de l’enseignement supérieur. Dès 1995, l’Abes publiait sous forme de cédérom le signalement des thèses de doctorat soutenues en France. En 1998, elle lançait le projet Sudoc en reprenant une demi-douzaine de bases de données. Dès le mois de juillet 2000, plus de 5 millions de notices étaient accessibles en ligne. Aujourd’hui, Sudoc compte plus de 11 millions de notices bibliographiques. En 2012, l’Abes annonce un projet de « hub de métadonnées » destiné à traiter le flux de métadonnées produites par les éditeurs. Son objectif est de convertir ces métadonnées dans des formats exploitables par les outils de découverte et le web de données. n À l’occasion de son vingtième anniversaire, l’Abes propose une frise chronologique sur son site : www.abes.fr.

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    Rien n’oblige à se mettre au big data. Si ce n’est le fait de vouloir créer de la valeur, de l’activité ou se lancer dans des missions innovantes. Mais tout d’abord, c’est au système d’information de s’adapter à ce nouvel environnement de données volumineuses.
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