Article réservé aux abonnés Archimag.com

Le recours à Dataverse pour la gestion de données de recherche en Belgique

  • dataverse-gestion-donnees-recherches-universite-louvain.jpg

    utiilisation-dataverse-gestion-donnees-recherche-bibliotheques-archives
    L’Université catholique de Louvain propose, depuis 2019, un service open data de gestion des données de recherche garantissant une pérennité de 15 ans. (EmDee/Wikicommons)
  • En Belgique, des bibliothèques universitaires et des services d’archives ont fait le choix du logiciel Dataverse comme instrument principal de gestion de leurs bases de données de recherche. Objectif : garantir la conservation des données tout en assurant leur diffusion dans le monde entier via la participation à un réseau de répertoires interconnectés.

    mail Découvrez toutes les newsletters thématiques gratuites d'Archimag dédiées aux professionnels de la transformation numérique, des bibliothèques, des archives, de la veille et de la documentation.

    La science ouverte suppose la diffusion sans entrave des résultats, des méthodes et des produits de la recherche scientifique. Elle s’appuie sur l’opportunité que représente la mutation numérique pour développer l’accès ouvert aux publications et - autant que possible - aux données, aux codes sources et aux méthodes de la recherche.

    De préférence, elle respecte les principes FAIR : « findable » (découvrables), accessibles, interopérables et réutilisables. Ce qui implique une information adéquate sur la façon dont les données ont été collectées et traitées (leur provenance) et des licences appropriées.

    Lire aussi : Congo Mémoire, une plateforme numérique dédiée aux données de bibliothèques

    Si, dans un premier temps, l’attention s’est portée principalement sur l’accès aux résultats via les publications, l’importance de l’ouverture aux données de recherche, et donc d’une gestion appropriée, s’est progressivement imposée.

    L’apport de Dataverse

    Nous souhaitons, dans cet article, mettre en valeur des initiatives qui, en Belgique, ont choisi le logiciel Dataverse comme instrument principal de gestion de leurs bases de données de recherche.

    Développé par l’université de Harvard, le Dataverse Repository est un référentiel de données gratuit ouvert à tous les chercheurs de toutes les disciplines, à l’intérieur et à l’extérieur de la communauté de Harvard, permettant de partager, d’archiver, de citer, d’accéder et d’explorer les données de recherche.

    Chaque collection Dataverse individuelle est une collection personnalisable d’ensembles de données, susceptible de recevoir une identification pérenne (DOI) et des métadonnées spécifiques.

    Lire aussi : Quand les archives font appel à l'intelligence artificielle

    Le Dataverse Repository est mis librement à la disposition d’organisations, d’établissements scientifiques ou de bibliothèques universitaires ; on dénombre actuellement 78 installations Dataverse actives dans le monde, y compris en Europe, dont 6 en France (Cirad, Inrae, Data Sud/IRE, l’université de Lorraine, Sciences Po Paris et l’université Gustave-Eiffel).

    L’utilisation de Dataverse en Belgique

    Trois institutions belges ont également fait le choix stratégique de proposer à leurs chercheurs une infrastructure de gestion de données, basée sur le logiciel Dataverse. C’est le cas, en 2020, des Archives générales de l’État pour son service Data archive for social sciences and the digital humanities (SODHA).

    De même, l’Université catholique de Louvain propose, depuis 2019, un service open data de gestion des données de recherche garantissant une pérennité de 15 ans, éventuellement renouvelable. Au début de cette année, la Katholieke Universiteit Leuven a ouvert son « Research Data Repository » (RDR).

    Lire aussi : Archives numériques : les bonnes pratiques de valorisation

    Les BU de ces deux universités ont constitué des services spécifiques de promotion et d’accompagnements auprès de leurs chercheurs afin de les convaincre de déposer leurs données dans leurs plateformes Dataverse.

    Une offre de qualité qui permet de garantir efficacement la conservation des données, tout en assurant leur diffusion dans le monde entier via la participation à un réseau de répertoires interconnectés, est une condition nécessaire pour obtenir la participation active des chercheurs à la politique de science ouverte que défendent ces institutions.

    Un outil comme Dataverse leur en fournit les moyens.

    Cet article vous intéresse? Retrouvez-le en intégralité dans le magazine Archimag !
    écoresponsabilité-devenir-professionnel-engagé
    Devenir plus responsable écologiquement? C’est à chaque professionnel de l’information de se lancer. Les initiatives couvrent une large palette : décarbonation de son activité, achats responsables, développement de compétences durables, partage des surplus… Rappelant les enjeux et les données, ce dossier montre les réalisations de différents acteurs.
    Acheter ce numéro  ou  Abonnez-vous
    À lire sur Archimag
    Les podcasts d'Archimag
    Pour cet épisode spécial Documation, nous nous sommes penchés sur une autre grande tendance de l'année 2024 : la cybersécurité, et plus particulièrement la sécurité dans le domaine de la gestion des données. La protection des données contre les menaces internes et externes est non seulement cruciale pour garantir la confidentialité, l'intégrité et la disponibilité des données, mais aussi pour maintenir la confiance des clients. Julien Baudry, directeur du développement chez Doxallia, Christophe Bastard, directeur marketing chez Efalia, et Olivier Rajzman, directeur commercial de DocuWare France, nous apportent leurs éclairages sur le sujet.
    Publicité

    sponsoring_display_archimag_episode_6.gif