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Dématérialisation : 2021 est prometteur pour les intégrateurs

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    Le redémarrage des projets de dématérialisation s’accompagne-t-il d’évolutions dans les demandes aux intégrateurs ? Après une année 2020 marquée par une croissance des cyberattaques, ce sujet pourrait figurer au rang des priorités. (Freepik/@senivpetro)
  • Le chemin allant du besoin en dématérialisation au déploiement de la solution passe souvent par la case accompagnement. C’est le rôle des entreprises de services du numérique (ESN) qui, après une période difficile pour leurs clients, connaissent une réelle embellie en 2021. Témoignages de 3 intégrateurs : Arondor, Isatech et Océane Consulting Data Management.

    Temps de lecture : 5 minutes

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    dematerialisation-integrateurs-dessinLes outils collaboratifs sont boostés par le contexte Covid, constate Christophe Guirauton, directeur clients PME d’Isatech. Cet intégrateur de solutions de relation client (CRM) et de gestion (ERP), partenaire de Microsoft, installe aussi des solutions documentaires, notamment avec l’éditeur Continia. Pour lui, le contexte de 2020 et du confinement a développé de la confiance chez les clients.

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    Pour Arondor et son pôle capture et automatisation robotisée des processus (RPA), en termes de bilan, 2020 s’est conclue à peu près comme 2019, avec une petite croissance. Mais elle s’est terminée « très fort », se félicite Xavier Davila, directeur du pôle. Le confinement a surtout été marqué par des prises de décision ralenties, ceci durant quelques mois. Quant à 2021, le premier trimestre est excellent sur le périmètre de la capture et de la RPA. Le chiffre d’affaires est en hausse de 8 %, avec des marges en progression.

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    « pour nous, ça repart très bien »

    2020 a été vécue plus difficilement pour Océane Consulting Data Management. Les clients ont rencontré des soucis d’organisation. Kamel Azeg, directeur des opérations, a constaté chez eux un sentiment d’incertitude en ce qui concerne le futur. Cela s’est traduit par le gel d’investissements.

      Océane Consulting Data Management avait prévu une belle année 2020, avec des recrutements dans cette perspective. Hélas ! À la fin du premier trimestre, c’est la catastrophe, des projets sont reportés, se traduisant pas une baisse des résultats : la société est contrainte d’arrêter des contrats, d’interrompre des périodes d’essai, de ne pas renouveler certains postes.

      Heureusement, les trois premiers mois de 2021 sont meilleurs que le début 2020 :

      « Pour nous, ça repart très bien », se réjouit Kamel Azeg. La phase de stupeur est passée, les entreprises se sont relancées et, pour l’informatique, elles débloquent des budgets importants. Il n’y a pas forcément davantage de clients — aucun n’avait été perdu en 2019 —, mais leurs budgets s’avèrent plus conséquents.

      Conséquence interne de la crise constatée chez Arondor : les locaux ont très peu été utilisés. Lorsque l’on fait attention à ses frais fixes et à l’amélioration de sa profitabilité, il y a de quoi s’interroger. Arondor, qui occupe différents sites (Paris, Orléans, Bordeaux, pour la France), a réduit quelques surfaces. Ceci « temporairement », souligne Xavier Davila, « on n’est pas forcément dans l’idée de pérenniser le télétravail — même si on en fait depuis dix ans —, garder une dimension humaine, cela passe par une présence physique dans nos locaux ».

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      La sécurité, un sujet ?

      Le redémarrage des projets s’accompagne-t-il d’évolutions dans les demandes des clients ? Après une année 2020 marquée par une croissance des cyberattaques, ce sujet pourrait légitimement figurer au rang des priorités. Ce n’est pas l’avis de Kamel Azeg. Pour lui, la sécurité était déjà un sujet avant la crise, émergent depuis deux à trois ans ; la crise ne l’a pas particulièrement accentué.

      Beaucoup de clients ont subi des cyberattaques graves, reconnaît Xavier Davila ; il a fallu les aider à remonter leurs systèmes. Aujourd’hui, Arondor constate que la sécurité se montre très présente lors des phases de contractualisation, avec une préoccupation forte pour les données personnelles (en référence à la réglementation européenne RGPD).

      Effectivement, « la question de la sécurité prend le devant », affirme Yves-Marie Birien, chef de projet ERP d’Isatech. Les clients s’attachent à recourir à des centres de données situés en France et sécurisés.

      enlightenedLire aussi : Facture électronique : quelle solution choisir pour dématérialiser ses factures en 2021 ?

      Workflows automatisés

      Parallèlement, la dématérialisation continue de surfer sur d’autres tendances. Simplification des accès et automatisation sont à l’ordre du jour pour Isatech. Pour un système comprenant Microsoft 365, avec en particulier Sharepoint et Outlook plus de nombreuses applications, un couplage est opéré avec Microsoft Power Automate pour créer des workflows automatisés et améliorer la productivité.

      L’automatisation touche en particulier les e-mails sortants, avec l’add-on Document Output de Continia. Ceci s’effectue sur l’ERP, sans interface supplémentaire, mais par le biais d’intégration et de paramétrages.

      C’est sur le courrier entrant que le pôle capture et RPA d’Arondor est particulièrement sollicité, avec même une accélération des demandes en dématérialisation : le courrier arrive dans des services où il n’y plus beaucoup de monde pour s’en occuper ! On installe donc des gestions électroniques du courrier (Gec), voire des systèmes de dématérialisation globaux.

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      Enrichissement et gestion des données

      La tendance à la globalisation est aussi d’actualité pour Océane Consulting Data Management. Ged et business process management (BPM) étaient déjà en forte demande ; un nombre croissant de projets vise à remplacer des processus papier par des processus totalement informatisés, il s’agit d’aller de l’acquisition à l’enrichissement et à la gestion des données. Une mission avec l’Agence nationale des fréquences (ANFR) a par exemple été réalisée sur ce périmètre.

      Dans l’ensemble, la dématérialisation des notes de frais ou, bien sûr, des factures fournisseurs est à l’ordre du jour. Cependant, Xavier Davila s’interroge : que deviendra cette activité après le 1er janvier 2023 lorsque toutes les entreprises devront non seulement accepter les factures électroniques, mais progressivement émettre leurs propres factures sous forme électronique ? Partenaire de Basware, Arondor s’oriente vers l’intégration de solutions de factures électroniques venant notamment de cet éditeur, de quoi permettre de gérer l’après dématérialisation des factures.

      Partout, le cloud est de rigueur. Pour une PME, commente Christophe Guirauton, le coût humain et financier de tout vouloir gérer et héberger elle-même serait démesuré. Le cloud s’impose comme une évidence.

      Quant au numérique responsable, il ne semble pas être l’inquiétude numéro un. Pour une majorité de clients, la dématérialisation n’est pas directement associée à la défense de l’environnement ; ils y voient surtout la perspective de gain de temps et de productivité… Voilà donc un domaine qui va lui aussi réclamer de l’accompagnement.

      enlightenedLire aussi : Les 14 normes et référentiels de la dématérialisation à connaître absolument


      Arondor en bref :

      • 170 à 180 salariés
      • CA : environ 20 millions d’euros (Paris)
      • siège à Paris et bureaux à Orléans, Bordeaux, Milan, Tunis, New York
      • pôle capture et RPA : 40 à 45 salariés, CA de 8 millions d’euros

      Isatech en bref :

      • 250 salariés
      • CA : 25 millions d’euros (France, Portugal, Tunisie)
      • siège à Vannes (Morbihan) et bureaux à Rennes, Nantes, Paris
      • ESN : intégration CRM et ERP, infrastructure et cloud, partenaire Microsoft

      Océane Consulting en bref :

      • 400 consultants groupe
      • CA : 35 millions d’euros de chiffre d’affaires (France et Maroc)
      • siège à Paris et bureaux à Lille, Nantes, Rennes
      • département Océane Consulting Data Management : 40 consultants, CA d’environ 4 millions d’euros
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