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La disposition de la loi Lemaire est claire : les collectivités de plus de 3 500 habitants employant au moins 50 agents doivent mettre en ligne toutes leurs bases de données dans un format ouvert et lisible par une machine, à l’exception des données personnelles et de sécurité.
Données publiques verrouillées
"L’observatoire des données locales mis en place par Opendata France estime que sur les 5 000 collectivités concernées par la loi Lemaire, 500 seulement ont ouvert à ce jour leurs données", souligne Laurence Comparat, adjointe au maire de la ville de Grenoble, en charge, entre autres, de l’accès à l’information et de la libération des données publiques.
Dans une récente tribune signée dans les Échos par une vingtaine de spécialistes, parmi lesquels Danièle Bourcier, directrice de recherche au CNRS, Christian Quest, fondateur d’Opendatarchives, et Bertrand Gervais, cofondateur d’Handimap, le constat est plus alarmant :
"Malgré la volonté politique démontrée par la France sur l’open data depuis plusieurs années, des interrogations se sont fait jour à propos des contraintes opérationnelles mais aussi, de manière plus inquiétante, de la portée même de l’open data".
Lire aussi : Open data : comment traiter les données pour leur diffusion publique
Un manque de moyens bride les petites collectivités
Personne ne remet en cause les vertus de l’ouverture de données publiques. Qu’elles concernent les services publics, le budget, l’urbanisme ou encore la vie culturelle, l’utilisation de ces données conduit associations, entreprises et collectivités à déployer des solutions destinées au confort des citoyens.
Mais un manque de moyens grippe la mécanique que l’État a voulu mettre en place, en lien direct avec la taille de la collectivité.
Les grandes collectivités qui se sont lancées dans l’open data ne sont pas confrontées à une absence de moyens, observe l’association Opendata France, dont l’objectif est de regrouper et soutenir les collectivités engagées dans une démarche d’ouverture des données.
Ces régions, départements, métropoles et intercommunalités possèdent en effet un service informatique pour lequel la conduite d’un projet open data ne représente pas de difficulté.
Ce n’est pas le cas des petites communes, souvent démunies en termes d’expertise IT.
Dans un contexte où la loi Lemaire n’est assortie ni de sanction ni de moyens, voici sept points qui permettent de lancer un projet d’open data et de le consolider dans le temps :
Lire aussi : Open data : comment extraire, fiabiliser et parfois anonymiser les données pour leur diffusion publique
1. Contacter des collectivités pionnières en open data (et s’en inspirer !)
