Veille stratégique & décisionnelle : il est temps de revoir sa stratégie !

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    La veille change et devient désormais un outil d'aide à la décision.
  • Après un détour au pays de l’EDI fin septembre, c’est sur la veille décisionnelle que s’est concentré le 10ème Focus de la rédaction d’Archimag.

    Michel Remize, le rédacteur en chef d'Archimag, a d’abord planté le décor en soulignant l’importance de la veille dans tout type d’organisation et en précisant que, même si certains veilleurs ne vont jamais au-delà de la première page des résultats de Google, la veille s’affine et se professionnalise. Le veilleur tend ainsi gagner en autonomie et à se rapprocher des opérationnels afin de savoir de quoi ils ont vraiment besoin. L’heure est à la veille sur mesure. “On s’oriente vers une veille collaborative, ajoute Michel Remize. Mais avec quels outils ? Le problème, c’est qu’il y en a des tonnes. Reste à trouver les bons, ouverts, dans le cloud et mobile”.

    N’ayez pas peur du collaboratif !

    Jérôme Bondu, consultant chez Inter-Ligere et formateur Serda Formation, a poursuivi en remontant le temps, en expliquant les origines de la veille et en arguant que dans “un environnement de plus en plus complexe, la veille est le moyen de donner de l’assurance aux managers”. Il a ensuite interrogé l’auditoire sur le pourquoi de la veille collaborative. “Parce que l’essor des réseaux sociaux nous pousse vers cela, pardi, a-t-il souligné. Surtout avec la génération Y née avec Internet et les SMS. Des adeptes du partage de l’information”. Or, il ne faut pas avoir peur du collaboratif. S’il existe bel et bien une réticence naturelle à aller vers les outils lorsqu’ils sont nouveaux, Jérôme Bondu a rappelé que l’intelligence n’était pas un acte individuel, mais collectif. “Tous les grands savants n’ont-ils pas travaillé en collaboratif ?” a-t-il terminé en souriant.

    Comment mettre en place une veille collaborative ?

    Primo, il convient de définir un objectif réel et sérieux, porté par l’exemple (autrement dit par le management). Ainsi, dans une entreprise de la grande distribution, la direction a décidé de mettre en place un RSE pour que les employés puissent poster des idées (anonymement) et se réinventer.

    Secundo, il faut trouver les ressources : un budget (forcément), l’informatique et les outils, l’humain, le managérial.

    Tertio, il est impératif de définir un planning. Il faut environ 6 mois pour installer une veille stratégique opérationnelle et, entre un et deux ans, pour en ressentir les effets bénéfiques.

    Retour d’expérience dans un cabinet d'avocats d'affaires 

    Marie-Dominique Desmarchelier, Knowledge & Information Manager au sein du cabinet d’avocats d’affaires Clifford Chance Europe LLP, a ensuite partagé son expérience sur la veille juridique, un élément éminemment stratégique pour les avocats. “Pour un avocat, le temps est précieux et la veille doit permettre de fournir l’information demandée au bon moment” précise l’intervenante. “Le travail en réseau pour nous est très important et nous essayons de trouver les recettes pour améliorer la veille pour qu’elle soit plus efficace et adaptée aux vrais besoins". Et ce, dans une démarche de “continuous improvment”.

    Le centre de documentation du cabinet abrite huit personnes et réalise une revue de presse générale, une revue de presse ciblée tous les matins avec 15 ou 20 articles triés sur le volet, ainsi qu’un panorama de presse pour des demandes spécifiques liées à certains clients stratégiques. "En changeant nos habitudes de travail et utilisant le bon outil, nous avons diminué de 80% les demandes ponctuelles et réduit le temps de recherche (de 2h à 30 minutes), souligne Me Desmarchelier. Et nous nous orientons aujourd’hui vers un portail fournissant un accès encore plus facile par clients".

    L'information à 360°

    Enfin, CEDROM SNI a conclu les débats en présentant Europresse, son offre de veille à 360° permettant de surveiller des contenus issus de la presse imprimée, du web, de la radio, de la télévision, des blogs, des réseaux sociaux et autres (plus de 10 000 sources d'information françaises et étrangères, généralistes et spécialisées) et intégrant la gestion des droits d’auteur. De quoi proposer un service sur mesure à haute valeur “stratégique”.

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    Pour cet épisode spécial Documation, nous nous sommes penchés sur une autre grande tendance de l'année 2024 : la cybersécurité, et plus particulièrement la sécurité dans le domaine de la gestion des données. La protection des données contre les menaces internes et externes est non seulement cruciale pour garantir la confidentialité, l'intégrité et la disponibilité des données, mais aussi pour maintenir la confiance des clients. Julien Baudry, directeur du développement chez Doxallia, Christophe Bastard, directeur marketing chez Efalia, et Olivier Rajzman, directeur commercial de DocuWare France, nous apportent leurs éclairages sur le sujet.

    Serda Formation Veille 2023