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L'intelligence économique en Afrique : un laboratoire d'innovations

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    Intervention du Pr. Driss Guerraoui, président du Forum des Associations Africaines d'Intelligence économique (FAAIE), lors de sa 2e édition. (Crédit : FAAIE)
  • Creuset de cultures multiples, l’Afrique est aussi le lieu d’influences latines (françaises, espagnoles et portugaises), anglo-saxonnes, russes ou chinoises. Le développement de l’ intelligence économique y est donc spécifique. Comment se caractérise-t-elle ?

    Temps de lecture : 13 minutes

    Quelques jalons dans le développement de l'intelligence économique en Afrique :

    • 2004 Maroc : Rencontres internationales de Tétouan. Décision, au plus haut niveau de l’État de doter le Maroc d’une politique publique d’IE nationale et territoriale
    • 2005 Sénégal : Le terme intelligence économique apparaît pour la première fois dans un décret pour la création de l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex)
    • 2006 Algérie : L’IE est à l’ordre du jour d’un conseil du gouvernement qui invite les entreprises à la mettre en œuvre
    • Entre 2006 et 2015 Multiplication des initiatives publiques, consulaires, privées et associatives : Maroc, Sénégal, Côte d’Ivoire, Cameroun, Algérie, Bénin, Congo, Guinée, Madagascar, Tunisie, au Burkina Faso, Tchad…
    • 2015 Cameroun : Naissance du Centre africain de veille et d’IE (Cavie)
    • 2016 Maroc : 1ères Assises africaines de l’IE. Naissance du Portail africain de l’IE
    • 2018 Maroc : Lancement du Forum des associations africaines d’IE
    • 2018 Maroc : Première rencontre africaine de Dakhla, créé par Driss Guerraoui

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    1. Intelligence économique en Afrique : démarrage au Maroc

    Le développement de l’IE en Afrique a été d’abord le fait du Maroc, qui dès 2004 a organisé un premier grand rassemblement. Les rencontres internationales de Tétouan marquent la décision, au plus haut niveau de l’État chérifien, de doter le Maroc d’une politique publique d’intelligence économique.

    D’autres jalons vont venir témoigner de l’intérêt grandissant du reste du continent. Au Sénégal, en 2005, le terme intelligence économique apparaît pour la première fois dans un décret pour la création de l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex).

    Puis l’Algérie, la Côte d’Ivoire, le Cameroun prennent part à la dynamique. C’est au Cameroun que naît le Centre africain de veille et d’intelligence économique (Cavie).

    Le Maroc joue le rôle de locomotive en accueillant nombre d’initiatives, dont l’université ouverte de Dakhla, à mettre au crédit de Driss Guerraoui, président du Forum des associations africaines d’intelligence économique, les premières Assises africaines de l’intelligence économique initiées par François Jeanne-Beylot ou le lancement du Forum des associations africaines d’intelligence économique.

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    Constats sans concessions

    Philippe Clerc, président de l’Association internationale francophone d’intelligence économique rappelle que le Maroc a très tôt posé des constats sans concessions sur un retard à combler. Il rappelle l’allocution de Mohammed M’Barki qui en 2004 s’interrogeait lucidement :

    "Comment réussir le développement en situation de déficit de moyens, de faiblesses de ressources, à laquelle s’ajoutent le caractère désuet des systèmes d’information, la rareté des relations de partenariat entre l’administration, le monde de l’entreprise et l’université ?"

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    2. Des caractéristiques propres

    • Initiatives surtout privées ou associatives

    François Jeanne-Beylot, gérant-fondateur de Troover, fondateur des Assises africaines de l’IE, explique "qu’il aura (…) fallu une quinzaine d’années (2005-2020) pour que se structure la démarche africaine d’intelligence économique avec quelques rares volontés publiques (Maroc, Sénégal, Algérie, Côte d’Ivoire), mais surtout des initiatives privées ou associatives. Les organisations multinationales africaines n’ont pour l’instant pas totalement pris la mesure de la discipline pour améliorer leur productivité et optimiser leur processus de prise de décision. Mais il y a fort à parier que la multiplication des initiatives citées ici et le défi de production de connaissance qu’elles permettent de relever, réveille les consciences sur le sujet".

    • Solidarité et culture traditionnelle

    Lors des deux dernières Assises africaines de l’IE, se sont tenus des ateliers sur les spécificités africaines. Les participants ont choisi les mots-clés les plus représentatifs : "solidarité", "importance de la culture et notamment de la culture traditionnelle", "résilience", "poids de l’informel et de l’oralité".

    Le bon échelon de l’Union africaine

    Mais l’Afrique est un continent immense aux multiples cultures. Mounir Rochdi, secrétaire général du Forum des associations africaines d’IE (FAAIE), parle des "quatre ou cinq Afrique" en différenciant les grandes aires culturelles.

    Arsène Emvahou, ancien élève de l’École de guerre économique (EGE) insiste sur la grande diversité du continent. Les pratiques y sont différentes par régions et sous-régions. Il détaille les organisations régionales :

    "L’Uma pour l’Union du Maghreb Arabe, la région Cedeao pour l’Afrique de l’Ouest avec la Côte d’Ivoire et surtout le Nigeria comme locomotives économiques ; dans cet espace, il y a une vraie dynamique IE intrinsèque. La région CEEAC pour l’Afrique centrale, moins dynamique. La région SADC pour l’Afrique de l’Est qui connaît un dynamisme fort avec l’Afrique du Sud qui est l’autre locomotive de l’Afrique".

    Selon Arsène Emvahou, pour parler d’une politique d’IE, le bon échelon est l’Union africaine car elle possède déjà tous les ressorts d’une grande puissance économique : une zone de libre-échange, une cour africaine de justice et des droits de l’Homme, une cour d’arbitrage…

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    • Economie informelle et le renseignement humain

    Selon Guy Dweth, fondateur de Knowdys Consulting Group, président du Cavie : "’IE en Afrique n’est pas encore mature, mais se structure. Il y a peu d’informations économiques disponibles, il y a une sous-informatisation, et les données ne sont pas mises à jour. Donc les sources humaines sont essentielles. Notamment celles tirées des administrations publiques, des États, des collectivités et des entreprises privées".

    Valérie Houphouet Boigny, responsable du Club Afrique de l’AEGE, apporte un autre élément fondamental sur la perception de l’adversaire :

    "En Occident, on joue aux échecs et l’on vise la destruction totale de l’adversaire. L’IE africaine ressemble plus au jeu de l’awalé où l’on a besoin de l’adversaire pour avancer. En Afrique, la recherche de la meilleure stratégie sera tout aussi importante que la recherche de la victoire. Il faut en effet prendre en compte les notions d’honneur et de respect de l’adversaire avec qui la paix interviendra forcément après le conflit".

    Pour Philippe Clerc enfin, apparaît une culture spécifique de l’IE en Afrique. Il perçoit "une volonté forte d’autonomisation ; on sent émerger des écoles africaines avec toute leur diversité réhabilitant les spécificités de la culture de la stratégie africaine".

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    3. Les grands enjeux de l’intelligence économique

    • La maîtrise des forces géopolitiques

    L’Afrique est un continent qui attire beaucoup de convoitises. Arsène Emvahou rappelle que l’Afrique est au cœur des stratégies d’IE chinoises, russes, américaines et européennes. Voyons les forces géopolitiques en présence :

    Des puissances actives :

    Guy Dweth identifie deux groupes de puissances actives sur le continent. Un premier groupe est constitué des très grandes puissances : États-Unis, Chine, Japon, Europe (France, Royaume-Uni, Allemagne…). Un second groupe comprend le Brésil, la Turquie, Israël, l’Arabie Saoudite et le Quatar…

    Tous ces pays jouent un rôle en Afrique, et leur dénominateur commun est de maîtriser trois types de leviers : le pouvoir coercitif, en grande partie militaire (hard power), le pouvoir d’influence (soft power), et la combinaison des deux (smart power). 

    La stratégie des États-Unis :

    D’après Guy Dweth : "La stratégie états-unienne et sa diplomatie économique passe notamment par deux réseaux prédominants que sont Africom et CTA".

    Africom est le dispositif militaire américain sur le continent. CTA, ONG qui regroupe en son sein près de 200 entreprises, est une véritable "machine de guerre économique" selon l’analyse de Guy Dweth regroupant renseignement, réseaux et communication d’influence ; elle est une entité extrêmement importante pour le développement des entreprises américaines sur le continent africain.

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    Diplomatie chinoise :

    Quant à la Chine, sa diplomatie économique connaît des succès retentissants. Il faut reconnaître, explique Guy Dweth, que le maniement de l’arme de "l’aide sans condition" permet à la Chine d’assurer une forte coopération économique et commerciale avec les pays africains.

    Les Chinois jouent sur le très long terme en offrant des "cadeaux de souveraineté" : l’exemple le plus éloquent est sans doute la construction du siège de l’Union africaine ! Plus classiquement des diplomates africains se voient régulièrement offrir des téléphones portables, des ordinateurs et des clés USB.

    Cela fait gagner des points aux entreprises chinoises, même si ces cadeaux sont empoisonnés ! Un scandale récent a éclaté quand des informaticiens du siège de l’Union africaine - celui justement offert et construit par les Chinois - se sont aperçus qu’une faille dans le système informatique envoyait des données à l’extérieur !

    Laurene Montalbano, coordinatrice 2019-2020 du Club Afrique de l’AEGE, résume cela en une phrase :

    "La stratégie chinoise en Afrique est bien rodée".

    Et l’on serait tenté de se demander si le numérique ne serait pas la pointe de diamant du soft power chinois en Afrique.

    La réponse marocaine :

    Philippe Clerc soulève que le Maroc a bien analysé ces luttes d’influence géopolitiques, et a mis en place une structure pour y parer :

    "Un des grands avantages de l’Afrique est d’être confronté à des enjeux politiques et géostratégiques, énergétiques, humanitaires, de sécurité d’une ampleur inédite. Les cercles de réflexion africains ont intégré dès le départ des prospectivistes pour élargir les champs de vision".

    À ses yeux, l’université ouverte de Dakhla, créée avec Driss Guerraoui, est un de ces exemples de réussite.

    "Tous les deux ans, le Maroc finance la venue d’experts de 41 pays, pour constituer un laboratoire de réflexion monde mobilisé sur les défis du Maroc, de l’Afrique et du reste du monde, œuvre d’influence en même temps et de soft power marocain. À chaque rencontre depuis 2010, un thème est choisi qui concerne la mondialisation et son impact sur le développement des territoires, approche prospective et d’intelligence stratégique".

    Mounir Rochdi reconnaît que le Maroc est un pays leader en matière d’intelligence économique. Mais il tempère :

    "Beaucoup de pays ont investi le sujet. Le Nigeria (dont le PIB à lui seul représente plus de 60 % du PIB de l’ensemble des pays de la Cedeao) est très présent, ainsi que la Tunisie, le Cameroun, l’Afrique du Sud ou le Burkina pour ne citer que quelques exemples. L’IE n’est plus un effet de mode en Afrique. Aujourd’hui les actions sont réfléchies avec pour objectif de développer la compétitivité des PME".

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    • Le climat des affaires et la corruption

    Alain Juillet, ancien haut responsable chargé de l’IE au sein du SGDN, pointe deux difficultés pour un sain développement de l’IE en Afrique :

    "La première est la méconnaissance des politiques de ce qu’est réellement l’intelligence économique. À part dans certains pays de l’Afrique francophone où les dirigeants ont fait de l’IE, comme l’ancien premier ministre du Togo. La seconde est la persistance de la corruption qui ne va pas faire bon ménage avec l’IE. La plupart des pays africains ont un haut niveau de corruption".

    Mais le danger de voir les Américains utiliser leur bras armé juridique, sur la base du FCPA, n’est pas à surestimer. Selon lui, « les Américains sont en train de se retirer. Ils y étaient essentiellement pour le pétrole. Or ils sont actuellement autosuffisants et se retirent d’Afrique. En outre, ils ne s’attaquent qu’aux entreprises qui les intéressent directement ». Il se veut donc rassurant, mais vigilant.

    Des risques associés

    Dans le même ordre d’idée, Jean-Michel Lavoizard, directeur général de la compagnie panafricaine Aris, se réjouit du dynamisme du marché africain, mais pointe aussi les risques associés.

    Ce développement expose les entreprises "à diverses dimensions de risques, soit existants, mais amplifiés, soit nouveaux auxquels elles sont mal préparées (transactionnels, de fraude, d’image et de réputation, de propriété intellectuelle et industrielle, d’impunité, de non-performance, de défaut, de non-conformité, etc.). Si les opportunités ne sont pas correctement évaluées et les risques associés maîtrisés, les problèmes surviennent, plus difficiles qu’ailleurs à résoudre dans des États de droit peu sécurisés (tous litiges et malversations internes et externes, concurrence déloyale, contrefaçon, etc.). Le processus d’IE est particulièrement utile, voire vital, dans des environnements d’affaires africains caractérisés par la concurrence exacerbée, le manque de transparence et la mauvaise gouvernance. C’est pourquoi, en Afrique plus qu’ailleurs, en complément indispensable d’un premier niveau d’intelligence économique (sources ouvertes) tel qu’on l’entend habituellement en France, s’impose le recours au “renseignement économique” (sources non ouvertes)".

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    La numérisation des données et l’indépendance informationnelle :

    Arsène Emvahou insiste sur les enjeux colossaux de numérisation des données en Afrique. Cette numérisation sera menée selon lui par les grands acteurs qui sont déjà aux commandes (banque, assurances…) et par les États. "Cette numérisation sera la base d’actions de compliance et de due diligence. Cela permettra à l’Afrique d’intégrer plus encore les flux économiques".

    Plus alarmiste qu’Alain Juillet, il déclare : "La guerre économique par le droit que l’Amérique peut mener en Afrique est une sérieuse menace pour l’Europe et la Chine. L’Amérique a accès à toutes les données, via notamment la collecte des Gafam, et l’extraterritorialité du droit. Quand les États-Unis vont tourner leur radar de compliance vers l’Afrique, les entreprises, notamment françaises, peuvent souffrir énormément".

    Il insiste enfin sur l’importance des cours de justice et de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada) qui gère les dossiers d’arbitrage. "Les Chinois ne s’y sont pas trompés et ont anticipé l’importance de cette structure. Ils ont déjà deux juges parlant notamment le français et l’anglais qui peuvent siéger dans cette cour ".

    Manque de prise de conscience des domaines stratégiques

    Pour leur part, les étudiants de l’EGE identifient trois risques au développement de l’IE :

    "Le premier risque est de calquer des pratiques occidentales sans prendre en compte les aspects culturels africains. Le second est une segmentation par ethnie, même si cela peut faciliter ponctuellement le partage au sein même d’un même groupe. Le dernier est le manque de prise de conscience des domaines stratégiques (gestion des données, gestions des ports, concessions de minerais…). Même si l’Afrique n’a pas les moyens de se développer seule".

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    4. Quelques enseignements

    • L’effacement de la France

    Alain Juillet le souligne : "François Jeanne-Beylot, Charles Pahlawan, et Philippe Clerc et quelques autres sont présents en Afrique. Mais la présence française perd pied".

    Jean-Michel Lavoizard est le plus mordant à ce sujet :

    "On observe un découplage économique entre la France et l’Afrique, qui s’accélère depuis 2010 et l’ouverture des marchés à la concurrence internationale. Parmi les raisons de cet effacement relatif, (…) l’ouverture des marchés à une concurrence internationale et intra-africaine : acteurs historiques en quête de diversification, nouveaux acteurs à la recherche de relais de croissance. Parmi les raisons imputables à la France : le manque de réalisme et la persistance de comportements de rentiers attachés à des “prés carrés” révolus ; la frilosité à sortir des sentiers battus des marchés francophones ; surtout, le recours excessif au “biberonnage institutionnel”, d’où une aversion atavique au risque. Le manque de culture entrepreneuriale au royaume de l’État providence qui s’érige en diplomate économiste infantilise les individus et déresponsabilise les entreprises : il se paye au prix fort face à de véritables entrepreneurs aventuriers venus de tous les continents conquérir seuls des parts de marché sans attendre d’incitation ni d’assistanat".

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    • La force du multiculturel

    Mais la France est aussi en réduction un îlot de multiculturalisme qu’il faut exploiter. François Jeanne-Beylot insiste souvent sur la force du partage interculturel :

    "La force du continent réside dans le mélange entre l’approche francophone, anglophone, hispanophone et arabophone. Il n’y a pas de barrière de langue. Ce mélange permet d’avoir le meilleur des différentes approches. À condition que les gens se parlent".

    • La recherche d’une souveraineté

    Philippe Clerc se demande comment l’Afrique va concevoir une doctrine d’application de sa souveraineté (droit, ressources naturelles, data, terres, notations financières et culture). S’il y parvient, "le continent va alors être un terrain d’innovation tout à fait intéressant. Et l’on pourra certainement y apprendre des choses intéressantes pour l’Europe".

    Là aussi il y a fort à faire à l’échelle du continent européen totalement absorbé par les Gafam, et incapable d’offrir à ses concitoyens des outils indépendants.

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    Pour aller plus loin :


    Méthodologie :

    Cet article n’est pas exempt de biais, et les reconnaître est important.

    • Il y a un biais linguistique, puisque tous les acteurs interviewés sont francophones. Cela contribue évidemment à une surpondération des pays de la zone francophone.
    • Il y a un biais documentaire, qui fait que l’on accorde plus d’importance à ce qui est écrit. Des pays comme l’Algérie ou le Rwanda n’ont pas de forte production écrite de connaissances en IE, mais ont néanmoins une politique volontariste. Cette sous-production n’est pas uniquement le produit d’une forte tradition orale, mais est aussi le témoin d’une volonté d’avancer en toute discrétion. Ces pays ont pu être sous-représentés dans cet article.

    Jérôme Bondu
    Formateur et consultant en intelligence économique - Inter-ligere

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