Jour J pour le déménagement des Archives nationales

Les archives seront géolocalisées pendant leur transfert archimag

 

Le transfert de 250 kilomètres de fonds s'étalera sur une période de 24 mois.

Après cinq années de préparatifs, c'est aujourd'hui que démarre le déménagement des Archives nationales vers le nouveau site de Pierrefitte-sur-Seine (Seine Saint-Denis). Tous les fonds postérieurs à la Révolution française, actuellement dispersés à Paris et à Fontainebleau, prendont la route du nouveau bâtiment conçu par l'architecte Massimiliano Fuksas.

Ce transfert, qui porte sur près de 250 kilomètres linéaires (kml), devrait durer deux années. "En principe, le transfert des fonds provenant de Paris – près de 53 kml – durera neuf mois, celui des fonds de Fontainebleau – environ 160 kml – seize mois" indique-t-on aux Archives nationales. Il sera opéré par une société spécialisée dans le transport d'oeuvres d'art et bénéficiera d'un système de géolocalisation. Les conservateurs des Archives nationales superviseront le déménagement des fonds dont ils ont la charge.

Selon les Archives nationales, il s'agit d'une "opération unique en son genre dans l'histoire de notre institution". Unique et précédée d'un minutieux chantier de préparation commencé dès 2007 : dépoussiérage, reconditionnement, désinfection, apposition de codes-barre.

Ce déménagement aura bien entendu des conséquences sur l'accès aux collections. Les Archives nationales ont mis en ligne un calendrier prévisionnel d'indisponibilité des fonds. Le nouveau site de Pierrefitte-sur-Seine ouvrira ses portes au public au mois de janvier 2013.

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La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.