Open Data mondial : la France doit faire ses preuves

La France, mauvais élève de l'Open Data mondial ? Archimag/CJO

 

L’Open Knowledge Foundation vient de publier une étude, réalisée auprès de 70 pays, mesurant le niveau d’ouverture de leurs données publiques. Malgré l’ambition affichée de son gouvernement, la France n’arrive qu’en 16ème position de ce classement.

Qui l’aurait cru, c’est à la 16ème place mondiale, loin derrière la Grande-Bretagne, les Etats-Unis ou même la Moldavie, la Bulgarie et Malte que la France se classe en matière d’ouverture de ses données publiques.

Alors que le sommet annuel de l’Open Governement Partnership s’ouvrait hier à Londres, l’Open Knowledge Foundation vient de publier l’Indice Open Data, qui permet de comparer 70 pays du monde selon le niveau d’ouverture de leurs données publiques à leurs citoyens.

Pour réaliser cette étude, dix jeux "clés" de données ont été évalués, tels que les horaires des transports publics, les registres d’entreprises ou encore les données cartographiques. La Grande-Bretagne arrive en tête de cette étude, suivie de près par les Etats-Unis et le Danemark alors que la France n’arrive qu’en 16ème position.

 

Au coeur d'un mouvement mondial ?

S’il convient de préciser qu’elle obtient un meilleur score que l’Allemagne ou la Belgique, ce résultat est tout de même surprenant compte tenu des engagements gouvernementaux pris en la matière. Rappelons d’ailleurs que la France a signé cet été la Charte du G8 pour l’Open Data, document rappelant que "l’ouverture des données publiques est au cœur d’un mouvement mondial" et dans lequel elle s’engageait à "se conformer à un ensemble de principes qui régiront l’accès aux données mises à disposition par les gouvernements du G8 ainsi que leur diffusion et leur réutilisation".

Données indisponibles

L’open Knowlegde Foundation explique cette mauvaise note en raison d’un trop grand nombre de données publiques fondamentales encore indisponibles : c’est le cas des dépenses publiques (seulement 10 % de données ouvertes) ou encore du registre des sociétés, des données cartographiques et surtout des données postales. Par exemple, l’Open Knowledge Foundation observe que "les cartes de faible résolution fournies par l’IGN en open data limitent les possibilités de réutilisations".

Si l’ensemble du gouvernement s'engageait à améliorer l’accès aux données publiques par le biais d’une Charte de déontologie, signée en mai 2012 par chaque ministre, certains ministères, comme la Santé, sont accusés de mauvaise volonté en matière d’Open Data. La semaine dernière, à l’initiative de Jean-Marc Ayrault, un Vade-mecum sur l’ouverture et le partage des données publiques a été publié, sorte de guide pratique de l’Open Data à destination des administrations. Doit faire ses preuves à l’examen.

 

Les podcasts d'Archimag
La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.