Marie Courselaud, des musées aux Archives Nationales

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    "Les Archives nationales sont une belle institution. Il y a de quoi faire en terme d'expérimentation et d'expérience." (DR)
    "Les Archives nationales sont une belle institution. Il y a de quoi faire en terme d'expérimentation et d'expérience." (DR)
  • Depuis six ans, Marie Courselaud est à la tête de la conservation préventive sur les différents sites des Archives nationales. Portrait d'une diplômée en muséologie appelée par l'institution qui documente l'Histoire de France depuis plusieurs siècles. 

    Si la jeune Corrézienne, nostalgique, consultait encore la météo de sa ville de coeur, Toulouse, quatre ans après son arrivée à Paris, elle se considère aujourd'hui comme presque entièrement sevrée et intégrée au rythme de notre capitale. Et si la transition n'a alors pas été évidente pour elle, elle n'envisage pas le moins du monde de quitter aujourd'hui la grosse machine que sont les Archives nationales où elle travaille depuis bientôt 6 ans.

    "Cela a été un peu compliqué pour moi de passer d'une ville du sud-ouest assez détendue au stress parisien, admet-elle ; mais j'ai été gobée depuis par Paris et par les Archives nationales où je souhaite rester encore un bon bout de temps. Il y a toujours un projet qui m'y retient".

    Responsable de la conservation préventive sur les différents sites des Archives nationales, Marie Courselaud coordonne les huit personnes dédiée à cette question. En lien étroit avec son équipe (une restauratrice, un chef d'atelier, ou encore une professionnelle chargée de superviser les chantiers de conservation préventive), elle apprécie ce travail pluridisciplinaire. "Nous sommes un bon petit service, explique-t-elle ; chacun dispose de compétences particulières, acquises dans différents domaines, qu'il est très intéressant de réemployer ici".

    De son côté, cette jeune femme dynamique et pétillante a travaillé également à l'élaboration des plans de prévention, comme le PPCI (Plan de protection contre les inondations) ou le PSU (Plan de sauvegarde et d'urgence). Elle s'attellera bientôt à un plan sur les risques d'infestation et de moisissure. Basée à Pierrefite-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), elle se rend sur le site de Paris selon les besoins et les projets.

    Bénévole pour le Bouclier Bleu

    C'est pourtant par hasard que cette "non archiviste", venue du monde des musées, travaille aujourd'hui au sein de la grande institution qui documente l'Histoire de France depuis le VIIe siècle. C'est avec une maîtrise d'histoire de l'art obtenue à l'université du Mirail, à Toulouse, que Marie Courselaud s'oriente vers la muséologie, dont elle sort diplômée de l'Ecole du Louvre.

    Après s'être spécialisée en conservation matérielle du patrimoine et avoir réalisé deux masters, en conservation des biens culturels, puis en conservation préventive, la jeune femme devient régisseuse des musées, puis consultante, à son compte, pendant environ deux ans. C'est dans ce cadre qu'elle est appelée par les Archives nationales en 2011. "Quand mon prédécesseur a souhaité s'en aller, je l'ai remplacée, explique-t-elle ; les Archives nationales sont une belle institution. Il y a de quoi faire en termes d'expérimentation et d'expérience. Je ne suis pas déçue !"

    Et c'est sans compter son autre activité, à laquelle Marie Courselaud se consacre sur son temps libre : le secrétariat général du Comité français du Bouclier Bleu (CFBB), relais en France de son équivalent international, dont le rôle est de sensibiliser sur la vulnérabilité du patrimoine culturel (monuments, archives, bibliothèques, musées, etc.) face aux risques majeurs.

    "En plus de la démarche de protection du patrimoine, je trouve qu'il est intéressant de rencontrer des collègues venant d'univers différents, mais qui ont les mêmes préoccupations", explique la jeune femme de 35 ans, membre de l'association depuis une dizaine d'années. D'abord secrétaire de l'organisation, elle assure aujourd'hui son secrétariat général. "J'y passe environ deux heures par jour, explique-t-elle ; je gère désormais la partie administrative de l'association et dois donc veiller à son bon fonctionnement".

    Et la jeune femme se réjouit du soutien qu'elle reçoit de son responsable, lui même membre du CFBB : "Il y a vraiment une bienveillance ici sur l'implication des gens dans cette association !".


    Elle like :

    Son style de musique préféré : le jazz manouche.

    Son lieu préféré à Paris : le quartier du Marais, près des Archives Nationales. 

    Sa boisson préférée : Le Spritz ! "C'est apparemment le truc du moment. Je dois être devenue une vraie parisienne".

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