10% des salariés sont exposés à des risques de surcharge mentale et de fatigue. En cause : une quantité excessive de courriers électroniques et de réunions. Un flux ininterrompu auquel on peut ajouter les multiples messages provenant des réseaux sociaux et des plateformes en tous genres.
Selon une étude réalisée par Lecko (éditeur de logiciel) et CogX (cabinet de conseil) pendant deux ans auprès de 20 000 personnes, cette surcharge informationnelle se présente sous la forme d'une fatigue cognitive. Elle a également un impact direct sur la qualité de vie au travail : "baisse d'efficacité, perte de motivation, du goût du travail et des liens sociaux, jusqu'au burn-out."
Sur la base de leurs observations, les auteurs de l'étude sont parvenus à dégager trois profils de relation à la connexion : l'hyperconnecté, l'intermédiaire et le zen.
Envoyer un courriel en dehors des heures de travail
L'hyperconnecté envoie au moins un courriel en dehors des heures 8h-20h et participe à 15 réunions dans le trimestre en dehors des plages 8h-12h et 14h-18h. Il réalise en moyenne 188 heures de réunions par trimestre et envoyer des courriers électroniques sur une plage moyenne de 9,2 heures. L'hyperconnecté représente 10% de la population du panel étudié.
Plus réfractaire, l'intermédiaire interagit ponctuellement en dehors des heures usuelles de travail et affronte des pics d'activité. Largement majoritaire parmi les personnes ayant répondu à l'enquête, il représente 75% du panel étudié.
Le zen, quant à lui, interagit uniquement durant les heures usuelles de travail et représente 15% du panel étudié.
Des nouveaux garde-fous
Quelles leçons tirer de cette étude ? "La première action serait de mener des campagnes de sensibilisation et d’en suivre l’impact avec ces indicateurs" souligne l'étude ; "pour traiter sérieusement le problème, l'entreprise devra en revanche aller plus loin, et questionner ses pratiques de collaboration avec en particulier le rôle, le fonctionnement et l'usage des réunions."
La question du travail à distance est soulevée par les auteurs de l'étude qui préconisent "de trouver de nouveaux garde-fous" afin de tenir compte de la santé des salariés.