Impression 3D écologique : la Bretagne invente le filament SWF à base d’algues

Les bio-matériaux à base d'algues constituent un marché potentiel énorme. Emiliano Ricci

 

Le FabShop et Algopack sont deux start-up bretonnes basées dans la région de Saint-Malo. De leur partenariat, vient de naître un matiériau innovant 100 % écologique destiné à l’impression 3D. Une invention qui pourrait relancer une économie locale, actuellement en perte de vitesse.

Existe-t-il un matériau alternatif au plastique plus intéressant que l’algue ? Ne nécessitant ni apport d’eau artificiel, ni pesticide, ni engrais pour sa croissance, elle constitue une matière première de premier choix pour l’industrie, et plus particulièrement pour celle, toute naissante, de l’impression 3D.

Surtout, elle est particulièrement respectueuse de l’environnement.

Made in Bretagne

Et la Bretagne, vivier naturel de cette matière innovante, s’est d’ores et déjà positionnée sur le créneau de l’impression 3D écolo : les start-up malouines Le FabShop (Atelier de fabrication digitale) et AlgoPack (spécialisée dans les matériaux à base d’algues) viennent de signer un partenariat.

Celui-ci vise à produire, au printemps 2014, les premières bobines de SWF (Seaweed Filament), des filaments de plastique obtenu à partir des algues locales.

Présenté en avant-première au 3D Printshow Paris, le SWF est encore expérimental et nécessite de nouvelles études. Pourtant, si le produit fait ses preuves, il pourrait être le nouveau carburant écolo d’une économie bretonne en plein essouflement.

100 % écolo

Le principe est 100 % écolo, ce qui n’est pas le cas des deux principaux types de filaments de plastiques - il en existe une vingtaine - utilisés actuellement pour l’impression 3D. 

En effet, on trouve d’un côté l’ABS (Acrylonitrile Butadiène Styrène), un dérivé du pétrole très populaire (c’est lui qui sert à la fabrication des LEGO de vos enfants) ; de l’autre, le PLA (Polylactic Acid), obtenu à partir d’amidon de maïs : si celui-ci est entièrement biodégradable, il n’est en rien écologique. Il appartient à une agriculture non alimentaire très gourmande en eau et est principalement produit aux Etats-Unis, où la culture de maïs OGM est autorisée.

 

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