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Anne Cordier, l'éducation à l'information chevillée au corps

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    Anne Cordier a été professeure-documentaliste au sein de plusieurs établissements du Nord de la France. (DR)
  • Fervente supportrice du Racing Club de Lens, Anne Cordier est aussi professeure d'université et chercheuse en sciences de l'information et de la communication. L'exploratrice des pratiques informationnelle a notamment publié l'ouvrage "Grandir informés", aux éditions C&F.

     CET ARTICLE A INITIALEMENT ÉTÉ PUBLIÉ DANS ARCHIMAG N°371
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    De sa région natale, les Hauts-de-France, Anne Cordier pourrait parler pendant des heures. "C’est ma région de cœur ! Ses cheminées, son histoire industrielle et ouvrière… Sans oublier le Racing Club de Lens que je soutiens assidûment !" 

    Cette professeure d’université et chercheuse en sciences de l’information et de la communication a d’ailleurs réalisé toute sa scolarité dans le Nord et y a décroché une kyrielle de diplômes : une licence de lettres modernes, une maîtrise en sciences de l’information, un Capes de documentation (où elle se classe première au niveau national), un master 2, et une thèse de doctorat.

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    Dans une première vie, Anne Cordier a été professeure-documentaliste au sein de plusieurs établissements nordistes : "une expérience enthousiasmante grâce au contact avec les élèves et à la variété des missions qui nous sont confiées". Au menu, l’accompagnement des élèves dans l’utilisation des ressources documentaires, des cours assurés avec d’autres enseignants, la gestion de bases de données, la veille

    "Malheureusement, il faut bien reconnaître que les professeurs-documentalistes souffrent encore de préjugés négatifs, y compris de la part de certains collègues professeurs… Il faudrait s’interroger sur les raisons de l’invisibilisation des métiers de la documentation que l’on retrouve dans l’éducation, comme dans le monde économique".

    Jongler entre l’enseignement et le travail de recherche sur le terrain

    Elle exercera le métier de professeur-documentaliste de 2003 à 2012, année où elle devient maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication dans un institut de formation des professeurs de Rouen. L’occasion de transmettre à son tour ce qu’elle a reçu de ses enseignants : formation aux usages du numérique dans la classe, formation à l’information et aux médias, préparation au Capes…

    Au total, elle passe neuf années en Normandie avant d’obtenir une habilitation à diriger des recherches (HDR) et de rejoindre la Lorraine en 2021.

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    Devenue professeure des universités en sciences de l’information et de la communication, Anne Cordier est également chercheuse au sein du Centre de recherche sur les médiations de Nancy. Elle qui "aime papillonner" se partage entre les cours à l’université et le travail de recherche sur le terrain. "Il faut savoir jongler entre l’enseignement et le travail au plus près des individus", explique-t-elle.

    Sortir de la dialectique insoluble sur le numérique

    De son travail de terrain, elle a tiré un ouvrage (Grandir informés. C&F éditions, 2023) dans lequel elle relate les pratiques informationnelles des enfants, des adolescents et de leurs parents.

    "Contrairement à ce que l’on dit souvent, les adolescents se posent beaucoup de questions sur la fiabilité de l’information qui circule sur les réseaux sociaux", explique-t-elle. "Ce livre est né de la volonté de sortir de la dialectique insoluble : pour ou contre le numérique".

    Son livre a trouvé son public auprès des professeurs, bien sûr, mais aussi des bibliothécaires et de certains journalistes (Les Échos, Le Parisien, Ouest-France…) en quête d’informations sur le rapport que les jeunes entretiennent avec l’information.

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    Quand il lui reste du temps libre, Anne Cordier joue de la flûte traversière et son répertoire éclectique la mène de Jean-Sébastien Bach à Michel Legrand et Ennio Morricone. Elle pratique également la randonnée et la natation pour "papillonner en toute liberté".

    Elle like

    • Sa ville préférée : une ville sans pollution avec plein de couleurs, des arbres, des fleurs et des sourires à la pelle. Je suis plutôt Château-Brande (commune Hobbit de la Comté) en somme ! Puisque hélas, je sais maintenant que Duckburg (la ville de Donald Duck) n’existe pas…
    • Son livre de chevet : en désigner un, c’est prendre le risque de briser le cœur de tous les autres. Je ne peux m’y résoudre.
    • Sa boisson préférée : le thé ! Mention spéciale pour le Earl Grey, à la bergamote, avec un nuage de lait !
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