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Intelligence artificielle : les robots au service de la "post-publicité"

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    La solution d’Yseop est capable de traiter des milliers de paramètres en temps réel, d’auto-apprendre et de produire des rapports écrits à la vitesse de 3 000 pages par seconde. (Photo credit: ▓▒░ TORLEY ░▒▓ via Visual Hunt / CC BY-SA)
  • Sommaire du dossier :

    La production de contenus par des robots n’est plus un fantasme pour la publicité et le marketing, qui s’emparent déjà des algorithmes de l’intelligence artificielle pour communiquer en temps réel de la façon la plus personnalisée possible. C’est le cas du groupe Makheia, qui automatisera demain une partie de sa production grâce à la plateforme Yseop.

    Chez Makheia, on propose tout sauf des campagnes de pub classiques. Au sein de ce groupe de communication indépendant autoproclamé « post-publicitaire », on trouve ce que son président Édouard Rencker appelle « une nouvelle race de communicants qui ne porte pas encore de nom ».

    C’est sur le créneau d’un « brand content » (contenu de marque) nouvelle génération, à mi-chemin entre innovation et communication, que se positionne Makheia. Et ce, autour de trois grands axes stratégiques : la création d’écosystèmes digitaux (sites internet, média sociaux, applications, mobilité, etc.), la production de contenus (écrits, filmés, animés, etc.) et le marketing relationnel (dispositifs marketing plus classiques).

    La donnée est essentielle

    Si tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles pour Makheia - élu meilleur groupe de communication indépendant en 2015 lors du 36e Grand prix des agences de l’année - le groupe a entamé tout de même il y a un an une vaste réflexion avec certains de ses clients.

    « Nous avons fait ensemble plusieurs constats, explique Edouard Rencker ; d’abord, que la planète digitale ne s’arrête jamais. Ensuite, que les marques et les entreprises sont aujourd’hui au cœur de conversations planétaires et doivent pouvoir prendre la parole partout dans le monde. Et enfin que la donnée est essentielle à toute démarche de personnalisation ».

    En d’autres termes, les clients de Makheia lui demandent alors d’affiner sa production de contenus en temps réel, 24 heures sur 24, et de la façon la plus personnalisée possible. Un défi impossible à réaliser à moins d’embaucher sur l’instant des milliers de personnes.

    L’automatisation d’une partie du processus devenant indispensable, Makheia décide de 

    s’intéresser à une nouvelle sorte de production de contenus assaisonnée de data et d’intelligence artificielle. 

    « Notre réflexion s’est portée sur le phénomène des robots journalistes, déjà très présents aux États-Unis et que l’on voit émerger en France depuis quelques mois, poursuit Édouard Rencker ; nous avons donc rencontré trois prestataires et notre choix s’est porté sur Yseop, qui nous a semblé l’entreprise la plus prometteuse et la plus avancée pour nous assister dans notre propre déploiement ».

    Des rapports de 3 000 pages par seconde

    Installée en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis, Yseop (prononcer « easy-op ») met alors à la disposition de Makheia sa plateforme « libre-service » de génération automatique de textes (GAT). Encore en phase de test, celle-ci analyse d’abord les quatre flux de données récupérés par Makheia (social data, données clients, données publiques et data sémantique), avant de leur appliquer des raisonnements, puis de les transformer en contenus. La solution d’Yseop est capable de traiter des milliers de paramètres en temps réel, d’auto-apprendre et de produire des rapports écrits à la vitesse de 3 000 pages par seconde. 

    « Nos quatre flux de data nous offrent une perception scientifique de nos publics, poursuit Edouard Rencker ; ce sont eux qui nous servent à paramétrer le moteur d’Yseop pour adapter ensuite nos contenus ».

    Concrètement, cet outil permettra à Makheia de fournir dans les prochaines semaines des supports marketing extrêmement personnalisés - et donc on ne peut plus pertinents - sous la forme de flux de contenus sur des sites internet, sur des applications mobiles, sur les réseaux sociaux, et même sous format PDF pour la création de brochures papier personnalisées. 

    « Imaginez que vous soyez intéressés par les chaussures de sport, poursuit Édouard Rencker ; demain, nous pourrons vous proposer un contenu ciblé, que vous soyez joggeur occasionnel ou coureur de fond, que vous habitiez le midi ou le nord de la France, à la montagne ou au bord de la mer (besoins différents selon l’adhérence du sol liée à la pluviométrie de la région), etc. Nous serons même capables de faire varier ces contenus en temps réel en fonction des changements de la météo ! »

    Et n’allez surtout pas croire que Makheia s’apprête à mettre sur la touche les rédacteurs spécialisés qui intègrent chacune de ses équipes projet : 

    « Au contraire, ces outils vont nous permettre de démultiplier les opérations de contenus sur lesquelles leur expertise pour la rédaction des briques de contenus initiales demeure primordiale, s’enthousiasme Edouard Rencker ; cette pertinence est indispensable à la légitimation de nos contenus sur toutes les plateformes ».

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    L’intelligence artificielle est là. Elle apparaît aujourd’hui dans de nombreuses applications de notre vie professionnelle. Capable d’apprendre et de travailler sur des masses considérables de données, elle n’est qu’au début des avancées qu’elle permet.
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