Les archives sonores du goulag mises en ligne

160 témoignages recueillis par des chercheurs internationaux Copie d'écran Archimag

 

Une centaine de témoignages ont été recueillis à travers l'Europe pour se souvenir de la déportation dans les camps de travail.

A l'initiative de plusieurs institutions universitaires, un site dédié aux archives sonores du goulag vient d'être inauguré. 160 témoignages de déportés, des photographies, des documents et des films ont été collectés par une équipe internationale de chercheurs. Des anthropologues, des historiens et des géographes ont parcouru une dizaine de pays européens afin de recueillir les propos de victimes aujourd'hui menacées de disparition.

Le site propose plusieurs modes d'accès aux documents multimédia : par thèmes, par zones géographiques, ou par ordre chronologique. Un important travail de documentation accompagne les témoignages recueillis par les chercheurs qui ont bénéficié du soutien actif de Radio France Internationale. La cartographie permet de visualiser les "itinéraires" de déportation empruntés par les victimes du goulag. Afin de gagner en visibilité, ce site est décliné en quatre langues : français, russe, anglais et polonais.

Entre 1939 et 1953, près d'un million d'habitants des territoires européens annexés par l'URSS ont été déportés dans des camps de travail ou comme colons forcés dans des villages de Sibérie et d'Asie centrale.

 

Visiter le site des archives sonores des Mémoires européennes du goulag

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La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.