La reconnaissance optique de caractères (OCR) ne sera bientôt plus qu'un souvenir si l'on en croit les intervenants d'une table ronde consacrée à la numérisation intelligence de documents. L'IA est en passe de renverses la table avec ses promesses d'extraction de données à partir de documents bien plus dynamique et rapide que l'OCR. Objectif : acquérir un maximum de données afin de les injecter dans des logiciels métiers de tous types.
D'innombrables usages sont déjà constatés à commencer par les ressources humaines qui peuvent, à partir de plusieurs centaines de CV, extraire des informations extrêmement précises de façon à optimiser leurs procédures de recrutement. Là où l'humain mettrait des heures à comparer les expériences des candidats, l'IA est en mesure de le faire en quelques secondes. De même, les juristes peuvent extraire des clauses particulières dans un contrat qui a fait l'objet d'une numérisation intelligente. Quant aux compagnies d'assurance, elles peuvent désormais confier à l'IA de nombreux documents (attestations d'assurance, pièces d'identité, courrier divers…) pour déjouer les risques de fraude.
A ce jour, les éditeurs travaillent au développement de nouveaux usages à partir de la numérisation intelligente et "il reste beaucoup de choses à faire" selon les observateurs.
Extraction de métadonnées
Parmi les acteurs du traitement documentaire qui ont fait le pari de l'IA, l'éditeur français Neoledge couvre une large chaîne d'outils : gestion électronique de documents, gestion électronique de courrier, capture, e-parapheur… Sa solution Elise est désormais en mesure de procéder à la découpe d'un fichier numérique afin d'en séparer les documents selon leur nature : courrier de réclamation, demande de subvention, etc. Intervient alors une phase d'extraction des métadonnées afin d'adresser chaque document à la bonne personne ou au bon service.
Une phase d'apprentissage est bien entendu indispensable pour parvenir à un "taux de croissance" suffisamment élevé. Dans le cas contraire, l'IA soumet le document à la sagacité de l'humain.
Autre usage, la création de réponses à partir de l'analyse des documents reçus par l'entreprise. L'outil propose de choisir la tonalité de la réponse (solennelle, amicale…) et cela dans n'importe quelle langue.
Facture électronique
A moins d'un an de l'entrée en vigueur de la facturation électronique, l'édition 2025 de Salons Solutions a bien évidemment consacré plusieurs ateliers et conférences à cette thématique. L'occasion d'apprendre que, à ce jour, la facture électronique se répand à l'échelle mondiale : à ce jour, 83 pays l'ont déjà mise en place ou projettent de le faire selon le recensement de la société Pagero rachetée en 2024 par Thomson Reuters.
Plusieurs modèles de facturation électronique cohabitent selon les pays : l'interopérabilité via le réseau Peppol, le système centralisé où les transactions sont échangées par une infrastructure prédéfinie, le reporting en temps réel…
Dans tous les cas, les entreprises sont invitées à préparer cette réforme majeure en observant des étapes indispensables : définir le périmètre du projet en incluant les métiers concernés, rédiger une analyse des écarts entre les données existantes et les exigences du projet, sélectionner les prestataires, constituer une équipe projet…
La facturation électronique deviendra obligatoire à partir du 1er septembre 2026 pour les grandes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire et le 1er septembre 2027 pour les petites et moyennes entreprises et les micro-entreprises.