L'e-administration, un objectif plus facile à dire qu'à atteindre

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    L'économiste jean-Pisani Ferry et le premier ministre Edouard Philippe lors de la remise du rapport sur le Grand plan d'investissement (gouvernement.fr)
  • Le Salon AP-Connect qui vient de s'ouvrir à Paris réunit les acteurs de l'administration numérique française. Au menu, une conférence sur les difficultés à intégrer une partie de la population rétive aux services dématérialisés.

    Au mois de septembre dernier, Edouard Philippe annonçait un grand plan d'investissement de 57 milliards d'euros pour le quinquennat 2017-2022. A lui seul, le volet e-administration sera doté d'une enveloppe de plus de 9 milliards d'euros. "La transformation numérique de l'action publique est en marche !" se réjouit Stéphane Pic-Pâris, directeur général de salon AP Connect qui se tient à Paris les 7 et 8 février. Mais l'argent ne fait pas tout.

    Dans le cadre de la conférence inaugurale d'AP Connect consacrée à l'inclusion numérique, les acteurs de l'e-administration se sont interrogé sur une question essentielle : pourquoi près de 40 % des Français éprouvent de l'inquiétude face face à la transformation numérique de l'administration ? Pour Jean Deydier, directeur de WeTechCare et d'Emmaüs Connect, cette inquiétude touche un public plus large qu'on pourrait le croire spontanément : les personnes âgées bien sûr, les citoyens vivant en zone grise mais aussi des jeunes gens très à l'aise avec les jeux vidéo et les réseaux sociaux mais complètement démunis devant les services numériques de l'administration. 

    Inclusion numérique, inclusion des citoyens

    Un constat partagé par Guy Mamou-Mani, co-président d'Open, qui regrette le retard pris par les PME françaises en matière de transformation numérique et qui milite pour une initiation des enfants à l'informatique dès l'école primaire.

    De son côté, Henri Verdier, directeur interministériel du numérique et du système d'information et de la communication de l'Etat, souligne que "l'inclusion numérique doit être l'inclusion du citoyen et que tout n'est pas affaire d'outils". A ses yeux, la conduite au changement auprès des agents de l'Etat et des administrés est une étape incontournable. Résultat : "le processus sera assez long pour aller vers l'e-administration".

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