Sommaire du dossier :
- Profession data
- Trois pros des data
- RGPD : des outils pour se mettre en conformité
- Paul-Olivier Gibert : "les CIL devront se mettre à niveau pour devenir DPO"
- Métiers de la donnée : quelle formation ?
Se former aux métiers de la donnée est à la portée des étudiants et des professionnels déjà en poste. Les postes de data analyst sont réservés aux profils scientifiques très pointus, mais les fonctions de DPO sont ouvertes à des profils plus diversifiés.
Les étudiants désirant suivre une formation dédiée aux métiers de la donnée ont l'embarras du choix. Écoles spécialisées et universités proposent de nombreux parcours notamment dans le domaine très recherché du big data. À un moindre niveau, des formations « data scientist » ont fait leur apparition depuis quelques années.
Sans surprise, les établissements scientifiques occupent le devant de la scène. Leur réputation n'est plus à faire et le taux d'embauche de leurs diplômés laisse songeur : près de 100 % d'entre eux trouvent en emploi après l'obtention de leur diplôme !
L'École nationale d'ingénieurs de la statistique et de l'analyse de l'information (Ensai) est une école d'ingénieurs pluridisciplinaire qui propose notamment une spécialisation en troisième année baptisée « statistiques et ingénierie des données ». Avec un taux d'embauche des diplômés de 96 %, les étudiants de l'Ensai profitent...
...pleinement des fortes demandes des entreprises.
DPO, une fonction au carrefour du droit et des technologies
Avec l'arrivée imminente du Règlement général sur la protection des données (RGPD) prévue pour le 28 mai prochain, les organisations vont devoir se doter d'un DPO (data privacy officer ou délégué à la protection des données). Cette fonction au carrefour du droit et des technologies numériques ne s'improvise pas.
Le Cnam propose un certificat de spécialisation « délégué à la protection des données (DPO-Cil) » ouvert aux bac + 3 ou 4 avec, si possible, une expérience dans le domaine. Objectif : « Permettre à l'auditeur de prétendre à l'exercice de la fonction de DPO-Cil interne ou externe, à temps plein ou partiel, au sein d'entreprises, organismes publics ou associations, professions réglementées ou activités de consulting externe », explique le Cnam.
La prochaine session sera organisée à Paris du 9 mars au 6 juillet 2018, soit au moment de l'entrée en vigueur du RGPD.
L'université Paris 2 Panthéon-Assas est également présente sur le marché de la formation DPO avec un diplôme d'université (DU) de délégué à la protection des données. D'une durée d'un an, cette formation continue est ouverte aux bac + 4 maîtrisant l'anglais.
« Pour le candidat non titulaire d'un bac + 4 et justifiant d'une expérience professionnelle dans le domaine, une procédure de validation des acquis professionnels peut être mise en place selon la réglementation », souligne l'université.
Un nouveau diplôme universitaire « data stratégie » vient de voir le jour, fruit d'une collaboration entre l'université Pierre et Marie Curie (La Sorbonne) et le cabinet Lexing-Alain Bensoussan Avocats. Avec un total de 112 heures de formation et trois mois de PPE (projet personnel encadré), ce DU a pour objectifs de maîtriser le droit des données et de « manager les outils et dispositifs numériques de la connaissance ».
Déjà présent dans la formation des Cil, l'Isep (Institut supérieur d'électronique de Paris) délivre un mastère spécialisé « management et protection des données à caractère personnel ». Cette formation continue s'étale sur une période de dix mois et s'organise sur un rythme d'alternance cours-activité professionnelle.
formation continue et Mooc
Du côté de la formation continue, l'incontournable Cnam propose six types de formations : analyste de données massives, ingénierie de la fouille et de la visualisation de données, gestion réglementaire et traitements des données pour l'open data...
Ces enseignements ont lieu en présentiel ou à distance et sont conditionnés à un niveau requis ou à un crédit ECTS (système européen de transfert et d'accumulation de crédits).
Enfin, les Mooc sont également de la partie. Récemment apparues sur le marché de la formation, ces formations en ligne sont ouvertes à tous. Le portail du numérique dans l'enseignement supérieur recense une série de Mooc dédiés au big data et à l'analyse de données. D'une durée variable (autour de six semaines), ces formations couvrent des disciplines de haut niveau : probabilités, calcul différentiel, bases de données relationnelles... Dans le même esprit, la plateforme France Université Numérique propose une sélection de formations qui demandent en général un effort estimé à quatre heures par semaine.