After Dark : le fantasme d’être enfermé de nuit dans un musée, assouvi grâce à un robot

Le projet After Dark a reçu une bourse de 60.000 livres sterling pour financer le déploiement des robots cet été. TateGallery

 

Les passionnés d’art ont tous rêvé au moins une fois de se laisser enfermer dans un musée à la tombée de la nuit. Un robot permettra dès l’été prochain de connaître cette expérience hors du commun : déambuler seul dans une galerie d’art, à la simple lumière d’une lampe torche.

Après le musée sans collection, entièrement numérique, l’innovation digitale continue de se faire une place dans les hauts lieux de culture. En effet, il sera bientôt possible de visiter la National Gallery of British Art (Tate Britain) de Londres de nuit, en pilotant des robots à distance. Et ce dès l’été prochain.

Baptisé After Dark, ce projet vient de recevoir l’IK Prize 2014, organisé par la Tate Gallery de Londres, récompensant la meilleure idée destinée à le public de l’art grâce à un outil numérique.

Seul dans une vaste galerie historique

« L’inspiration initiale de ce projet est une émotion plus qu’une technologie spécifique, a expliqué Tommaso Lanza à Futura Sciences. Il s’agit d’être seul dans une vaste galerie historique. Nous voulons que les gens aient le sentiment d’avoir le contrôle, la maîtrise, tout en s’émerveillant devant une collection de 500 ans qui comprend certaines des œuvres les plus importantes au monde. »

Depuis leur salon, les internautes pourront donc d'ici quelques mois assouvir, par procuration, le célèbre fantasme des amateurs d’art : visiter un musée de nuit, comme s’ils y étaient, en pilotant un robot dont les images leur seront transmises par l’intermédiaire d’un site internet.

Liste d'attente

Fabriqués pour l’occasion et équipés de caméras et de lampes torches permettant de découvrir les œuvres dans des conditions inédites, les robots seront maniables facilement. D’après le jeune inventeur, la principale difficulté maintenant consistera à gérer l’accès aux robots par un système de liste d’attente destiné à permettre à un maximum d’internautes de vivre cette incroyable expérience.

Voir la vidéo du projet After Dark

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La mise à disposition des décisions de justice en Open Data a vu le jour grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016. Les articles 20 et 21 prévoient la mise en open data des quatre millions de décisions de justice produites chaque année par les tribunaux français. Camille Girard-Chanudet est chercheuse en sociologie au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux. En 2023, elle a soutenu une thèse devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : "La justice algorithmique en chantier, sociologie du travail et des infrastructures de l’intelligence artificielle". Dans ce cadre elle a rencontré les équipes de la Cour de cassation qui procèdent à l’anonymisation des décisions de justice.