La France veut se doter de "quartiers numériques"

Un label "quartier numérique d'excellence" sera attribué à certaines villes Archimag

 

Un rapport préconise le développement de "quartiers numériques d'excellence" pour rivaliser avec Londres, Berlin ou la Californie.

Jean-Pierre Jouyet, directeur général de la Caisse des dépôts et Consignations, a remis à Jean-Marc Ayrault un rapport sur le développement de "quartiers numériques" en France. Huit recommandations figurent au coeur de ce dispositif : mise en place d'une fiscalité attractive, déploiement de l'ultra-haut débit fixe et mobile, consolidation de Paris comme "métropole numérique et vitrine internationale"... Si le quartier Sentier-Bourse à Paris est devenu l'épicentre de la création numérique en France, d'autres villes pourraient prendre le relais : les auteurs du rapport ont rencontré de nombreux acteurs de l'économie numérique à Lille et Toulouse ainsi qu'en Ile-de-France (lire l'article d'Archimag sur Silicon Sentier).

Les premières mesures pourraient voir le jour dès le mois de septembre avec le lancement d'une première vague de quartiers numériques. Ces quartiers seraient définis selon des critères portant sur l'accessibilité (aéroport, TGV...), la qualité de l'offre immobilière adaptée aux besoins des entreprises, et la mise en place de structures favorisant l'innovation ouverte. Ces quartiers numérique recevront alors un label d'excellence.

Fuite des talents numériques

Côté financement, le gouvernement pourrait puiser dans le programme des investissements d'avenir via le Fonds national d'amorçage dont 200 millions d'euros seront consacrés à l'économie numérique. Le rapport préconise par ailleurs une enveloppe de 10 millions d'euros sur deux ans pour faire connaître ces quartiers en France et à l'étranger.

Avec ce rapport, le gouvernement dispose d'outils qui pourraient lui permettre de ralentir le départ de jeunes entreprises françaises à l'étranger. "La fuite des talents numériques français est aussi difficile à quantifier qu'à qualifier" constatent les auteurs du rapport qui espèrent ainsi "retenir et concentrer ces talents" en France.

 

 

 

 

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