Radiographie des usages de l'Internet en France

78 % des Français disposent d'un accès Internet à leur domicile Archimag

 

Selon une étude de l'INSEE, la fracture numérique se réduit en France et l'Internet mobile confirme sa forte croissance.

Il aura fallu une douzaine d'années pour que l'usage d'Internet devienne une pratique massive en France. En 2012, 78 % des personnes résidant en France métropolitaine déclaraient avoir un accès à Internet à leur domicile. Elles n'étaient que 56 % en 2007 et 12 % en 2000. Mais ce taux d'équipement varie sensiblement selon les catégories d'âge : 96 % pour les moins de 30 ans, 85 % jusqu'à 60 ans et seulement 23 % à partir de 75 ans. Selon une étude de l'INSEE, la fracture numérique se réduit également entre catégories sociales. Quatre ouvriers sur cinq naviguent désormais sur le web alors qu'ils n'étaient qu'un sur deux en 2007. Les cadres quant à eux étaient déjà connectés au web dans leur quasi-totalité depuis 2007.

Dans leur grande majorité, les internautes accèdent au web depuis un ordinateur. Mais l'Internet mobile connaît, lui aussi, une forte croissance. Près de 40 % des personnes interrogées déclarent naviguer désormais via de supports mobiles (smartphones, tablettes...) alors qu'elles n'étaient que 10 % en 2007. Sans surprise, les 15-29 ans sont les adeptes les plus nombreux du web nomade (75 %) alors que les 60-74 ans ne sont que 16 %. Le diplôme est également un accélérateur d'usage : 67 % des diplômés d'études supérieurs l'utilisent contre 30 % des personnes sans diplôme.

L'INSEE s'est également penchée sur les différents usages de l'Internet mobile. 69 % des répondants déclarent envoyer et recevoir des courriels, 30 % lisent ou téléchargent des journaux ou des magazines, et 39,5 % jouent ou téléchargent des jeux, des images et de la musique. Quant au téléchargement et à la lecture de livres numériques, ils demeurent à ce jour une pratique marginale : 5,6 % des usages.

 

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La mise à disposition des décisions de justice en Open Data a vu le jour grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016. Les articles 20 et 21 prévoient la mise en open data des quatre millions de décisions de justice produites chaque année par les tribunaux français. Camille Girard-Chanudet est chercheuse en sociologie au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux. En 2023, elle a soutenu une thèse devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : "La justice algorithmique en chantier, sociologie du travail et des infrastructures de l’intelligence artificielle". Dans ce cadre elle a rencontré les équipes de la Cour de cassation qui procèdent à l’anonymisation des décisions de justice.