"Le président de la République, par la voix de la ministre de la Culture, m'a fait savoir le 4 mars qu'il souhaitait donner à la BnF un nouveau président ou une nouvelle présidente". Tel est le message adressé par Laurence Engel aux équipes de la Bibliothèque nationale de France. La présidente de la BnF indique partir "à regret" et évoque "une nouvelle donne budgétaire" qui pourrait prévaloir au sein de l'institution.
Première femme à diriger la BnF, Laurence Engel était à la tête de la BnF depuis 2016. En huit années de mandat, elle a notamment mené à bien la rénovation du site historique de la Bibliothèque nationale de France, rue de Richelieu, inauguré en 2022 après 12 ans de travaux. Elle a également réduit le prix de l’abonnement des cartes de lecteur permettant d'accéder à la BnF et consolidé la présence de l'institution sur les territoires numériques : "la Bibliothèque nationale de France mène une « bataille du référencement ». C’est un enjeu majeur. Il faut capter l'attention de l'internaute" expliquait-elle dans un entretien accordé à Archimag ; "cela passe par une adaptation permanente de nos outils pour être visibles sur le web."
Gilles Pécout, pressenti pour prendre la tête de la BnF.
Ironie du sort, Laurence Engel avait dévoilé, la semaine dernière, le futur pôle de conservation de la presse qui devrait ouvrir ses portes à Amiens à l'horizon 2029.
Selon nos confrères du Monde, Gilles Pécout, actuel ambassadeur de France en Autriche, est pressenti pour lui succéder à la tête de la BnF. Passé par l'Ecole normale supérieure et agrégé d'histoire, ce diplomate a également été professeur en France et à l'étranger. Sa nomination doit être entérinée lors du prochain conseil des ministres, le 20 mars.
Le président de la BnF est nommé par décret en conseil des ministres pour une durée de cinq ans pouvant faire l'objet d'un ou deux mandats supplémentaires de trois ans.