280 kilomètres linéaires. C’est la capacité du pôle de conservation de la presse de la Bibliothèque nationale de France qui entrera en service à l’horizon 2029. La conception de ce site a été confiée à une équipe franco-britannique composée des agences d’architecture TVK et Carmody Groarke qui ont remporté un concours auquel ont participé 102 agences.
“Ce grand projet culturel vise à assurer les meilleures conditions de conservation de nos collections” souligne Laurence Engel, présidente de la BnF ; “il a également vocation à être un lieu de travail dédié à la restauration et à la numérisation des collections. Au-delà du stockage, ce pôle entend conforter la place des métiers d’art au sein de la Bibliothèque nationale de France”.
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Atmosphère à oxygène raréfié
Sur une surface utile de 10 000 m² et à proximité de la Citadelle d’Amiens, le site est composé de deux bâtiments. Le premier, dédié à la conservation, offrira une superficie de 6 000 m². Cette “halle motorisée” fonctionnera sous atmosphère à oxygène raréfié et sans climatisation active. Cette technologie permet ainsi de réduire les risques d’incendie et de favoriser une meilleure préservation.
Certifié Haute qualité environnementale, le bâtiment accueillera les collections de presse mais aussi des monographies, des documents iconographiques et des affiches selon le principe de gestion dynamique des collections : les documents les plus consultés restent à Paris au plus près des demandes des usagers, les moins demandés rejoindront le pôle de conservation d’Amiens.
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Un budget prévisionnel du projet s’élève à 96,7 millions d’euros
Un second bâtiment, d’une surface de 1 800 m², hébergera des ateliers dédiés aux activités de restauration et de numérisation.
Le budget prévisionnel du projet s’élève à 96,7 millions d’euros dont 5 millions de fonds propres de la BnF, 20 millions provenant des cessions immobiliers de la BnF, et une subvention de 30 millions du ministère de la Culture. De leur côté, la métropole d'Amiens, le département de la Somme et la région Hauts-de-France contribuent à hauteur de 37 millions d'euros.
Il faudra attendre le premier semestre 2026 pour assister au démarrage des travaux avant une mise en service prévue pour la fin 2029.