Publicité

Vers le ticket de caisse dématérialisé

  • ticket_caisse.jpg

    ticket-caisse-dematerialise
    95% des consommateurs français sont prêts à abandonner le ticket papier (Pixabay / PhotoMIX-Company)
  • Polluant, énergivore et potentiellement dangereux pour la santé, le ticket de caisse papier ne sera bientôt imprimé qu'à la demande explicite des clients. Bonne nouvelle, il peut désormais être remplacé par des solutions numériques.

    C'est une petite révolution qui va prochainement avoir lieu aux caisses des magasins. L’interdiction de l’impression systématique du ticket de caisse entrera en application le 1er janvier 2023. A partir de cette date, les commerçants français pourront les imprimer mais seulement à la demande explicite des clients. Objectif : réduire les déchets et diminuer l'impact environnemental des tickets de caisse.

    En France, plus de 12,5 milliards de tickets de caisse sont imprimés chaque année. Ce chiffre s'élève à 30 milliards si l'on compte les facturettes de carte bancaire. A l’échelle mondiale, cela nécessite la destruction de plus de 25 millions  d’arbres, l’utilisation de 18 milliards de litres d’eau et de 22 millions de barils de pétrole par an.

    Sans oublier les conséquences inattendues du ticket de caisse sur la santé : "le ticket de caisse n’est pas un papier ordinaire. Il s’agit d’un papier thermique dont les écritures se révèlent par la chaleur. Le problème de ce papier thermique est qu’il contient du bisphénol A (BPA)" explique l'association Zéro déchet Strasbourg ; "le BPA est un perturbateur endocrinien qui peut entraîner des dérèglements hormonaux ainsi que des tumeurs, malignes ou bénignes. Il affecte la reproduction, mais aussi le système nerveux central et le système cardiovasculaire."

    95% des consommateurs français sont prêts à abandonner le ticket papier

    Bonne nouvelle : 95% des consommateurs français se disent prêts à recevoir leurs tickets de caisse sur leur smartphone plutôt qu’en papier. Plusieurs solutions dédiées à la dématérialisation du ticket de caisse sont d'ores-et-déjà proposées aux commerçants. A commencer par la carte bancaire : le consommateur règle ses achats par carte et récupère son e-ticket dans son application bancaire. Mais cette option suppose que les banques se mettent d'accord sur un format informatique commun.

    Le QR code, quant à lui, permet au client via un simple scan avec son smartphone de récupérer son e-ticket depuis une page web, sans besoin d’application ni d’inscription (donc sans fournir de données personnelles). Autre alternative, plusieurs éditeurs (Noticia, Clean Bill, Limpidius, Billiv...) proposent des applications aux professionnels pour envoyer le ticket, le stocker et gérer le cas échéant les données clients associées.

    "Ces solutions intègrent aussi des fonctionnalités de fidélisation client" explique FranceNum, le portail de la transformation numérique des entreprises ; "la promotion ou le bon de réduction qui suivait le ticket papier s'affiche sous le reçu, éventuellement enrichie d'un lien vers le site de la boutique et son compte de réseau social ou encore la proposition de créer un compte fidélité.

    Certains tickets de caisse seront toujours imprimés

    Précision importante : la prochaine entrée en vigueur de l'interdiction de l’impression systématique du ticket de caisse ne s'applique qu'à une catégorie de documents : les tickets de caisse émis par les surfaces de vente et les établissements recevant du public, les tickets de carte bancaire, les tickets produits par des automates, les bons d'achat et tickets promotionnels ou de réduction.

    En revanche, ne sont pas concernés les tickets de caisse relatifs à l’achat de biens « durables » listés à l’article D. 211-1 du code de la consommation tels que l’électroménager, la téléphonie, l’informatique…, les opérations de cartes bancaires annulées ou faisant l’objet d’un crédit.

    À lire sur Archimag
    Les podcasts d'Archimag
    La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.
    Publicité

    2025-Catalogue Dématérialisation-Serda Formation