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IBM France supprime 5 % de ses effectifs au profit de l'IA

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    Profitant "des gains de productivité offerts par l'intelligence artificielle", IBM supprime 5% de ses effectifs en France. (freepik)
  • La filiale française du groupe informatique américain IBM va se séparer de 5% de ses effectifs en France, soit plus de 200 emplois. En cause : les gains de productivité offerts par l'intelligence artificielle (IA). 

    IBM réduit ses effectifs en France. Le groupe informatique a annoncé, le 13 mars 2024, qu'elle compte réduire ses équipes de 5 %, soit de plus de 200 emplois, dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). “Nous souhaitons profiter des gains de productivité offerts par l'intelligence artificielle (IA) afin de nous concentrer sur nos activités à forte valeur ajoutée”, indique IBM France. L’entreprise explique s'attendre à une amélioration de ses performances en réduisant très fortement les fonctions support.

    Cette annonce intervient quelques mois seulement après l'interview d'Arvind Krishna, CEO d'IBM, en mai 2023, dans laquelle il déclarait vouloir remplacer 7 800 emplois par des solutions d'IA ou d'automatisation d'ici à 2028. “C'est la première fois que nous voyons la mention "remplacement par l'IA" apparaître avec une telle récurrence dans la liste des postes visés par un plan de réduction d'effectifs”, précise Michaël Hauff, délégué syndical UNSA chez IBM France. 

    Droits des salariés vis-à-vis de l'IA

    De son côté, la CFDT s’inquiète de la charge de travail accrue qui pourrait peser sur le reste des employés. Pour répondre à cette appréhension, un groupe de travail a été lancé au sein de la section syndicale en faveur des droits des salariés vis-à-vis de l’IA. “L’idée est de veiller aux usages de ces technologies et à leur direction pour qu’elles soient socialement acceptables”, précise le représentant de la CFDT d’IBM France. 

    Précisons que la moitié des suppressions de postes concernent les salariés travaillant dans les fonctions de support. L’autre moitié touche les activités commerciales, de maintenance, et les laboratoires de recherche. “Ce plan de départs volontaires s’articule autour de deux propositions principales : des mesures de fin de carrières et des départs volontaires, les premières étant prioritaires par rapport aux secondes”, explique Marcel Yemsi, secrétaire du CSE et responsable de la communication de la CFDT d’IBM France. L’accord devrait être signé d'ici le début de l'été, avec une clôture de l’ensemble des départs avant la fin de l’année.
     

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    Rencontre avec Stéphane Roder, le fondateur du cabinet AI Builders, spécialisé dans le conseil en intelligence artificielle. Également professeur à l’Essec, il est aussi l’auteur de l’ouvrage "Guide pratique de l’intelligence artificielle dans l’entreprise" (Éditions Eyrolles). Pour lui, "l’intelligence artificielle apparaît comme une révolution pour l’industrie au même titre que l’a été l’électricité après la vapeur".

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