Confiance numérique : Quelles technologies pour la garantir ?


Depuis le fameux contrat de confiance vanté par Darty qui scelle (par le biais d’un véritable contrat) les engagements pris par l’enseigne vis-à-vis de son client, la confiance est au cœur de nombreuses opérations et interactions de notre vie. Notamment, de notre vie numérique. Mais au fond la confiance c’est quoi ? Littéralement il s’agit du sentiment de sécurité et d’assurance ressenti par une personne (physique ou morale) qui se fie entièrement à une autre (physique ou morale). Voilà tout l’enjeu de la notion “Faire confiance”, “Avoir confiance”. D’ailleurs, quand des malversations ou des problèmes apparaissent, ne dit-on pas que la “confiance a été trahie” ?

In fine, il est plus facile d’avoir confiance en soi que de faire confiance aux autres. Et aujourd’hui, dans le paysage numérique, la confiance est bien difficile à établir. Comment être certain que les numéros de votre carte bleue laissés et enregistrés sur tel site ou au sein de telle application mobile ne vont pas être visibles de tous ? Comment être certain que le site ou le prestataire à qui vous fournissez des informations confidentielles met bien en place les mesures adéquates pour qu’elles soient protégées et ne soient pas divulguées ? Pour rompre un contrat de prestations de services l’envoi d’une Lettre Recommandée Électronique est-il obligatoire ou un mail suffit-il ?

Bref, la confiance est quelque-chose qui se gagne et qui se renforce. Avec des labels et des certifications certainement, avec la présence d’un tiers qui garantit que tout se passe bien, mais aussi et surtout avec des technologies : authentification forte, signature électronique, horodatage, blockchain, coffre-fort numérique, SAE, cachet électronique, etc. Dans un monde de plus en plus dématérialisé où il devient difficile de différencier le “vrai du faux”, il existe, en effet, des mécanismes et des technologies capables de prouver la validité d’un document, de garantir son intégrité, d’assurer sa pérennité et ainsi d’établir et de maintenir cette confiance chère aux yeux de tous.

Ce sont ces mécanismes et ces technologies que nous vous proposons d'explorer dans ce supplément. 

 

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Les podcasts d'Archimag
La mise à disposition des décisions de justice en Open Data a vu le jour grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016. Les articles 20 et 21 prévoient la mise en open data des quatre millions de décisions de justice produites chaque année par les tribunaux français. Camille Girard-Chanudet est chercheuse en sociologie au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux. En 2023, elle a soutenu une thèse devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : "La justice algorithmique en chantier, sociologie du travail et des infrastructures de l’intelligence artificielle". Dans ce cadre elle a rencontré les équipes de la Cour de cassation qui procèdent à l’anonymisation des décisions de justice.