Soutenir la reconstruction des bibliothèques publiques de Beyrouth, c'est possible !

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    Photo des décombres d'une bibliothèque de Beyrouth, postée le lendemain de l'explosion qui a détruit une partie de la capitale du Liban le 4 août 2020 par le Dr. Abdalhadi Alijla (@DrAlijla) sur Twitter (DR)
  • Assabil, l'organisation non gouvernementale en charge de trois bibliothèques publiques de Beyrouth dévastées lors de l'explosion qui a dramatiquement secoué la capitale du Liban le 4 août dernier, a lancé un appel à soutiens et à financements pour reconstruire et la réhabiliter les trois établissements.

    Bachoura, Geitawi, Monot. Ces trois bibliothèques publiques de Beyrouth, situées proches du port de la ville, ont été dévastées par l'explosion qui a ravagé la capitale libanaise le 4 août dernier. Vitres et portes soufflées, plafonds effondrés, bureaux détruits, lampes et systèmes électriques endommagés... la liste des dégâts subis par ces trois établissements, qui accueillent plus de 35 000 usagers par an, est considérable. L'impact pour la lecture publique : colossal.

    Les bibliothèques au coeur du patrimoine culturel du Liban

    Gerald Leitner, le président de l'Ifla (International federation of libraries association) a insisté sur l'urgence d'agir pour évaluer les dommages causés aux bibliothèques, en plus de l'évidente nécessité d'une réponse humanitaire : 

    "Les espaces offerts par les bibliothèques ainsi que le patrimoine culturel du Liban et de la ville de Beyrouth qu’elles sauvegardent joueront un rôle important dans la restauration de l’esprit de la ville", a-t-il déclaré dans un communiqué. "Ensemble, ces derniers jouent un rôle important dans le rapprochement des communautés, la reconstruction et le retour à une vie normale en ces temps les plus difficiles".

    Assabil est une organisation non gouvernementale fondée en 1997 et mandatée pour promouvoir la lecture et le libre accès à la culture dans le Liban d'après-guerre. Elle fut notamment chargée d'y créer des bibliothèques publiques et dirige depuis les trois établissements de Bachoura, Geitawi et Monot.

    "Une collègue avec qui j’ai étudié à l’EBSI et qui vit et travaille à Beyrouth m’a confirmé qu’il s’agissait d’une organisation qui jouait un rôle crucial et qui avait des besoins urgents à l’heure actuelle", déclare Marie D. Martel, bibliothécaire et professeure à l’EBSI (Université de Montréal) sur son blog Bibliomancienne.com.

    55 000 dollars pour reconstruire les bibliothèques de Beyrouth

    L'ONG a naturellement lancé une campagne pour la réhabilitation de ces trois bibliothèques, dont l'objectif est de rassembler 55 000 dollars. "Nous sommes déterminés à reconstruire les bibliothèques publiques si nécessaires pour répondre à tous ses bénéficiaires", déclare l'organisation sur son site. "Mais avec des ressources financières très limitées, Assabil peine à restaurer la destruction et recherche toute l'aide possible pour reprendre ses services".

    Si elle a déjà obtenu le soutien, via une campagne de financement, de l'association britannique Cilip (Chartered Institute of Library and Information Professionals), les fonds récoltés sont encore insuffisants.

    "[nous] espérons pouvoir entrer en contact direct avec toute autre association qui exprimerait aussi le désir de contribuer à la reconstruction des seules bibliothèques publiques de la ville de Beyrouth" a déclaré Ali Sabbagh, coordinateur de l’association Assabil, dans un entretien.

    Soutenir Assabil

    Pour contacter directement l'association Assabil, cliquez-ici.
    Pour soutenir son appel et contribuer à sa campagne de financement, cliquez-ici.

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