L’album photo de nos vies numériques

80% des 18-34 ans sont présents en photo sur le net contre seulement 41% des plus de 51 ans. https://ec.europa.eu/digital-agenda/en/digital-life-0

 

TNS Sofres et la Cnil publient une étude sur la place des photos dans la vie numérique. Cette étude montre la disparité des pratiques entre les différentes générations.

A l’heure où 58% des internautes publient des photos sur Internet (dont 86% chez les 18-24 ans), l’étude de TNS Sofres et de la Cnil sur la place des photos dans la vie numérique nous apprend que près de 75% d’entre eux éprouvent le besoin de mieux protéger leur vie numérique de ces photos et vidéos. La majorité de ces internautes estiment avoir besoin d'un accès à des paramètres de confidentialité plus visibles et faciles à utiliser et de bénéficier de conseils pour mieux protéger leurs photos/vidéos. Cette inquiétude se comprend étant donné qu’une personne sur 4 a déjà publié une photo pour se moquer gentiment d’une personne (alors que 9 internautes sur 10 pensent que toutes les photos ne peuvent pas être publiées). Notons que 43% des personnes interrogées ont déjà été gênées par une photos d’elles-mêmes publiée sur internet.  

L’étude dresse différents profils, que ce soit les 36% « d’analogiques » pour qui les photos se trouvent dans l’album de famille aux 7% de « mode rafale » qui publient tout sur Internet en passant par les 15% « d’obturateurs » qui publient des photos en tentant de contrôler leur impact sur leur vie privée et professionnelle. Profils qui révèlent également une forte disparité générationnelle entre les internautes : lorsque plus de 80% des 18-34 ans sont présents en photo sur le net, seulement 41% des plus de 51 ans y apparaissent. 

8 internautes sur 10 pensent que leurs photos resteront sur Internet. Parmi eux 66% pensent les supprimer mais 73% estiment que cela sera difficile. 

Cette étude est basée sur un échantillon de 1554 individus âgés de 13 ans et plus.

Les podcasts d'Archimag
La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.