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Protection de la vie privée : deux résolutions adoptées à l’échelle mondiale

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    L’Assemblée mondiale pour la protection de la vie privée (ou Global Privacy Assembly) rassemble chaque année 80 pays pour renforcer les capacités de coopération internationale en matière de protection des données. (Crédits photos : la Cnil)
  • La commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a contribué à l’écriture de deux résolutions lors de l’assemblée mondiale pour la protection de la vie privée. Réunis du 25 au 28 octobre 2022 en Turquie, 80 pays se sont mobilisés pour renforcer les capacités de coopération internationale en matière de cybersécurité et établir des principes pour encadrer la reconnaissance faciale.

    L’assemblée mondiale pour la protection de la vie privée s’est tenue du 25 au 28 octobre 2022 en Turquie. Cette réunion annuelle à échelle mondiale se présente comme un lieu d’échange des sujets d’intérêt commun en lien avec la protection de la vie privée. Les membres de cette assemblée, telle que la Cnil, ont adopté deux résolutions : l’une sur la cybersécurité, l’autre sur la reconnaissance faciale. 

    En matière de cybersécurité, la réunion a décidé de renforcer la coopération internationale. Cette première résolution souhaite améliorer la réglementation internationale relative à la cybersécurité. Dans les détails, elle ambitionne les possibilités de coopération entre les membres de l’assemblée afin de partager les connaissances, les bonnes informations, l’expertise technique et les bonnes pratiques de chacun. Cette entraide “faciliterait les enquêtes et les activités réglementaires concernant les questions de cybersécurité et de vie privée”, selon la Cnil. 

    Lire aussi : La Cnil formule une nouvelle recommandation pour la sécurité des mots de passe

    Reconnaissance faciale

    Concernant la reconnaissance faciale, l’assemblée mondiale admet la nécessité de disposer de normes claires pour la reconnaissance faciale à l’échelle mondiale. Un sujet bien connu par la commission nationale française suite à la sanction donnée à l’encontre de Clerview Al, société exploitant un moteur de recherche fondé sur une technologie de reconnaissance faciale. 

    Le travail sur la reconnaissance faciale a également donné lieu à l’approbation de six grands principes à l’égard des organismes qui l’utilisent : définir une base légale claire, assurer un usage raisonnable des données personnelles collectées, protéger les droits fondamentaux des personnes et particulièrement leur vie privée, garantir la transparence, définir des mécanismes de responsabilité et respecter les principes de la protection des données.

    L’IA, nouveau moyen de protection des données personnelles

    L’assemblée mondiale étudie également la gestion des risques pour les droits et les libertés à l’aide de l’intelligence artificielle (IA). Ainsi, la Cnil a profité de l’événement pour présenter les premiers résultats de sa nouvelle enquête sur la “capacité et l’expertise des autorités de protection des données à traiter les questions relatives à l’intelligence artificielle”. 

    Des résultats qui doivent encore être approfondis par le groupe de travail en 2023 afin d’apporter des recommandations utiles. Des réflexions seront également posées concernant l’utilisation de l’IA dans le secteur du recrutement.

     

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    Rencontre avec Stéphane Roder, le fondateur du cabinet AI Builders, spécialisé dans le conseil en intelligence artificielle. Également professeur à l’Essec, il est aussi l’auteur de l’ouvrage "Guide pratique de l’intelligence artificielle dans l’entreprise" (Éditions Eyrolles). Pour lui, "l’intelligence artificielle apparaît comme une révolution pour l’industrie au même titre que l’a été l’électricité après la vapeur".
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