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Azerty en danger : un nouveau clavier pour écrire le français se prépare

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    Selon le ministère de la Culture, l'adaptation à la future norme des smartphones et tablettes sera simple: leur clavier étant dématérialisé, il est modifiable sans transformation lourde du matériel. (gadl via VisualHunt / CC BY-SA)
  • Ca ira pour Laeticia et Elise. Le voeu de ces deux soeurs a été entendu par l'Etat : elles n'ont plus que quelques mois d'attente avant de pouvoir écrire correctement leur prénom en majuscules sur leur curriculum vitae.

    Il est presque impossible d'écrire en français correctement avec un clavier Azerty, pourtant commercialisé en France. C'est ce qu'estime le ministère de la Culture, qui préconise la création d'un nouveau modèle de clavier, adapté à l'écriture française mais aussi à d'autres langues d'écriture latines, et notamment aux langues régionales. Pour ce faire, un projet ouvert à tous a été initié par l'Association française de normalisation (Afnor) afin d'élaborer une norme française de claviers.

    Les caractères manquants

    "Il est souvent impossible ou très difficile de saisir certains caractères très répandus dans la langue française avec nos claviers « français »", s'insurge la Délégation générale à la langue française et aux langues de France, auteure du rapport "Vers une norme française pour les claviers informatiques". Sont pointés du doigt l'accentuation des majuscules (indispensable pour la compréhension de l'écrit) et certains caractères et symboles du français absents des claviers Azerty (ex : les « doubles chevrons » et non les "doubles virgules hautes", l'espace insécable que l'on devrait employer devant toute ponctuation composée de plusieurs parties ainsi qu'entre les milliers dans les nombres, les fameuses ligatures "æ" et "œ" ainsi que leurs équivalents en lettres capitales, etc.)

    Les langues régionales prises en compte

    Parmi ses préconisations, le ministère souhaite que le futur clavier permette l'utilisation du français et prenne en compte les spécificités des différentes langues présentes sur le territoire, que ce soit des langues régionales ou des langues étrangères. Il demande par exemple qu'il soit possible d'ajouter des accents graves ou aigus sur toutes les voyelles de l'alphabet afin de pouvoir "taper" en occitan ou d'utiliser le "tārava" ou longueur vocalique, représentée par la voyelle surmontée d'un macron [ē], fréquemment utilisé par les langues polynésiennes.

    Un texte pour cet été

    Une fois la rédaction du projet achevée par l'Afnor, le texte sera présenté en enquête publique à l'été 2016 afin de recueillir les avis et contributions de tous, avant la mise à disposition de tous les fabricants. "Ce projet peut être mené à bien sans bouleverser la disposition Azerty à laquelle la plupart des usagers sont habitués", assure Philippe Magnabosco, chef de projet Anor ; l’objectif est de donner de nouvelles possibilités, respectueuses des particularismes d’écriture, pour répondre aux besoins du marché". Le gouvernement précise que l'application de cette norme restera "volontaire sans caractère obligatoire".
     

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    Rencontre avec Stéphane Roder, le fondateur du cabinet AI Builders, spécialisé dans le conseil en intelligence artificielle. Également professeur à l’Essec, il est aussi l’auteur de l’ouvrage "Guide pratique de l’intelligence artificielle dans l’entreprise" (Éditions Eyrolles). Pour lui, "l’intelligence artificielle apparaît comme une révolution pour l’industrie au même titre que l’a été l’électricité après la vapeur".
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