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La blockchain se mêle des élections en Thaïlande

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    La blockchain a été utilisée en Thaïlande par le parti démocrate pour élire son nouveau dirigeant. crédits : pixabay.com
  • Le Parti démocrate de Thaïlande a utilisé la technologie blockchain afin d’élire son nouveau dirigeant lors d’une élection primaire. L’organisation politique a enregistré les votes dans la blockchain de Zcoin.

    Lors de la dernière élection organisée par le Parti démocrate thaïlandais qui s’est déroulée du 1 au 9 novembre, les votes des 120 000 électeurs ont été enregistrés dans la blockchain de Zcoin (XZC).

    Les votants avaient la possibilité de se rendre dans un bureau de vote traditionnel équipé d’un système basé sur le nano-ordinateur monocarte Raspberry Pi mais aussi de voter directement via une application mobile.

    « Je suis très fier que Zcoin ait contribué à réaliser le premier vote électronique à grande échelle en Thaïlande, cela a entraîné plus de participation des électeurs et plus de transparence. Je pense que nous avons franchi une étape importante dans l’histoire politique de notre pays et j’espère que d’autres partis politiques, voire le gouvernement, envisageront d’utiliser la blockchain » a commenté Poramin Insom, fondateur de Zcoin.

    Une technologie sécurisée

    Pour rappel, le ZCoin (XZC) est une crypto-monnaie basée sur le consensus de Proof-of-Work (PoW) et axée sur le respect de la vie privée. PoW permet de prouver les transactions facilement et rapidement au sein de la blockchain. Ici, il a permis le bon déroulement du vote des 120 000 protagonistes.

    Elle a été fondée par le développeur Poranim Insom. L’objectif de cette monnaie virtuelle est de pallier aux défauts de sécurité en améliorant le cryptage des données, très utile lorsqu’il s’agit de protéger l’identité des électeurs. 
    L’identité des 120 000 votants et les votes ont été crypté via le protocole pair à pair.
    Un partage de fichiers en pair-à-pair est un réseau qui permet de partager des fichiers entre plusieurs ordinateurs connectés entre eux par Internet, chaque internaute pouvant être serveur et receveur d’un autre internaute. 

    Des documents d’identité indéchiffrables 

    Ainsi, les documents d’identité des électeurs ne pouvaient être déchiffrés que par un responsable accrédité de la commission électorale thaïlandaise ou un représentant du Parti démocrate. En outre, les votes étaient déchiffrables seulement avec l’accord complet des cinq partis concernés, soit les trois représentants des candidats, la Commission électorale thaïlandaise et le Parti démocrate.

    L’élection a permis à l’ancien Premier ministre thaïlandais Abhisit Vejjajiva de s’imposer avec 67 505 voix et prendre la tête du Parti démocrate.

    Les votes utilisant la blockchain se multiplient

    Ce n’est pas la première fois que la blockchain est utilisée pour ce type d’événement. En mars dernier, deux comtés situés dans l’état de Virginie Occidentale aux États-Unis ont proposé aux citoyens absents de pouvoir voter en utilisant leur smartphone et une application mobile développée sous blockchain.

    Cet été, la ville de Zoug en Suisse a organisé un référendum municipal sous blockchain. Peu de temps après, des chercheurs de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne ont annoncé développer un système de vote blockchain inviolable.

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    Blockchain : le nouveau cadre de confiance

    Doucement, mais sûrement, la blockchain prend ses marques. Cette technologie propose un nouveau modèle de base de données permettant le stockage et la transmission d’informations de manière distribuée et sécurisée. La cryptomonnaie bitcoin s’appuie sur elle. Elle est une évolution des mentalités et réclame un nouveau cadre juridique. Son potentiel économique se dessine. Met-elle en danger les tiers de confiance ? L’Etat s’y intéresse, tandis qu’à l’étranger, de pays en pays, les cas d’usage se multiplient. Au niveau international, un travail de normalisation est en cours.

    La blockchain doit trouver sa place dans le système d’information, en articulation avec les processus métier. De multiples usages peuvent s’appuyer sur la blockchain. Ce qui se traduit par une grande diversité de sociétés proposant conseils et développement. Et ce que montrent aussi des retours d’expérience.

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    Rencontre avec Stéphane Roder, le fondateur du cabinet AI Builders, spécialisé dans le conseil en intelligence artificielle. Également professeur à l’Essec, il est aussi l’auteur de l’ouvrage "Guide pratique de l’intelligence artificielle dans l’entreprise" (Éditions Eyrolles). Pour lui, "l’intelligence artificielle apparaît comme une révolution pour l’industrie au même titre que l’a été l’électricité après la vapeur".
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