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Décarboner la culture, mission impossible ?

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    Décarboner la culture, mission impossible ?
    La filière culturelle consomme beaucoup d'énergie notamment pour l'éclairage (The shift project)
  • Le secteur culturel peut, lui aussi, apporter sa part à la réduction de la consommation d'énergie. Selon The shift project, la décarbonation de la filière passe par une prise de conscience des acteurs de la culture.

    Le secteur de la culture emploie 635 000 personnes, occupe 2 heures et 42 minutes par jour dans l'emploi du temps des Français, et mobilise 4 % du budget global des ménages. Mais la culture a également une face cachée : elle consomme beaucoup d'énergie notamment pour l'éclairage, le chauffage, les déplacements...

    "À travers son empreinte physique, le monde de la culture est aussi responsable que vulnérable face aux bouleversements et aux transformations à venir" estime le centre de réflexion The shift project. Dans un rapport intitulé "Décarbonons la culture !", The shift project souligne que "la décarbonation de ces secteurs ne se concrétisera que si les « utilisateurs » enclenchent le mouvement,"deviennent eux-mêmes prescripteurs et organisent la transformation de la demande."

    Eco-conception des spectacles

    Pour y parvenir, le centre de réflexion avance plusieurs axes de transformation qui touchent aussi bien à la conception des spectacles qu'à la relocalisation des activités. Le recours aux outils d'éco-conception tels que les réseaux de recyclerie est recommandé dès la création d'une oeuvre. L'Opéra de Lyon et le Centre national du Cinéma ont déjà lancé différents chantiers à la lumière de l'éco-conception.

    Autre piste mise en avant, la relocalisation des activités avec la priorité donnée au local en matière d'achats, d'alimentation, de bâtiments, d'énergie et de transports. Selon The shift project, l'activité éditoriale est elle aussi éligible à la relocalisation : "dans le domaine du livre, en fonction des choix de l’éditeur, le nombre de kilomètres parcourus par un ouvrage entre le lieu de production du papier, l’imprimeur et le lieu de stockage peut être divisé par 20, voire davantage !"

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    La mise à disposition des décisions de justice en Open Data a vu le jour grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016. Les articles 20 et 21 prévoient la mise en open data des quatre millions de décisions de justice produites chaque année par les tribunaux français. Camille Girard-Chanudet est chercheuse en sociologie au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux. En 2023, elle a soutenu une thèse devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : "La justice algorithmique en chantier, sociologie du travail et des infrastructures de l’intelligence artificielle". Dans ce cadre elle a rencontré les équipes de la Cour de cassation qui procèdent à l’anonymisation des décisions de justice.