L’édition 2024 des Salons Solutions, qui se déroulent les 9 et 10 octobre, met en lumière l’intelligence artificielle (IA) comme levier d'innovation majeur dans les outils de gestion électronique des documents (Ged). Cette année, les éditeurs de logiciels ouvrent de nouvelles réflexions sur l'automatisation des processus documentaires, amorçant une évolution des métiers de la gestion documentaire et de l'archivage.
Lire aussi : L’IA générative pour les professionnels : les défis et les enjeux à relever
Automatisation : la révolution de l’IA dans la Ged
Lors de cette première journée, ELO Digital Office, expert en gestion de contenu d'entreprise (ECM), a démontré comment l'IA générative transforme et accélère les workflows Ged. Cela passe notamment par l’identification automatique des types de documents grâce au traitement automatique des langues (NLP). Aymeric Martin, consultant chez ELO, a souligné que « l’avenir de l’IA réside dans la suggestion automatique de tâches, permettant une automatisation complète des processus ».
Lire aussi : L’IA appliquée à la gestion électronique de documents
L’IA générative : bientôt omniprésente ?
Lors d’une conférence, Docuware, éditeur de logiciel de Ged, a également présenté sa stratégie basée sur l’automatisation par l’IA générative, en mettant l'accent sur des solutions concrètes. Florent Rogeon, responsable commercial, explique : « notre approche consiste à penser grand pour commencer petit ». L'intégration de technologies comme DocuWare IA, couplées à des outils tels que Co-Pilot de Microsoft, offre la possibilité de remplacer la saisie manuelle par des systèmes d’OCR et d’ICR automatisés. Ces solutions permettent une gestion plus rapide et intelligente des documents, notamment pour leur classification, leur extraction et leur interrogation via des chatbots.
Ces innovations, en pleine expansion, redéfinissent les pratiques des professionnels de la documentation et offrent un gain de temps considérable.
Lire aussi : La GED : Plus qu’un logiciel, un écosystème
Accompagner le changement en entreprise
Également présent aux Salons Solutions, Arnaud Tupinier, ingénieur pour la plateforme de veille Curebot, a souligné : « l’IA vient compléter les compétences de l’humain, mais ne le remplace pas encore », explique-t-il à l'occasion de la conférence qui s'est tenue en cette fin de première journée, "Comment l’IA générative révolutionne la dématérialisation et la GED ? Cas d’usages". Ce constat encourageant s’explique par la marge d’erreur des IA (connues sous le nom “d’hallucinations”), qui laisse aussi une place aux utilisateurs pour intervenir.
Bien que son utilisation soit encore un frein dans certaines organisations pour des questions financières ou de besoin réel, l’IA générative permettrait de « tirer une valeur métier », d'après Pierre Magrangeas, cofondateur de la plateforme d’IA, Letxbe. Cependant, une telle innovation nécessite impérativement que les utilisateurs soient accompagnés dans leur prise en main.
L'IA générative marque une avancée significative par rapport à l'IA prédictive, en grande partie grâce à sa puissance. Toutefois, elle entraîne des coûts élevés, un impact environnemental important et présente parfois des risques pour la sécurité des données, notamment dans les data centers.