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Grand débat national : l'IA et l'humain pour traiter les cahiers de doléances

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    Pierre-Paul Zalio, président du campus Condorcet Paris - Aubervilliers. (Claire-Lise Havet)
  • Près de 200 000 citoyens, issus de 17 000 communes, ont participé à la rédaction des cahiers de doléances lors du mouvement des Gilets Jaunes et du Grand débat national. Six ans plus tard, l'Assemblée nationale a voté une résolution pour rendre ces cahiers publics et accessibles. Philippe Baptiste, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a confié à Pierre-Paul Zalio, président du campus Condorcet Paris-Aubervilliers, une mission flash afin de définir les grandes lignes de ce projet.

    archimag_387_bd.jpgenlightened CET ARTICLE A INITIALEMENT ÉTÉ PUBLIÉ DANS ARCHIMAG N°387 - CYCLE DE VIE DE LA DATA : L’AFFAIRE DE TOUS !

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    Quels sont les objectifs de la mission flash qui a été confiée au campus Condorcet ?

    En mars 2025, l’Assemblée nationale a voté une résolution appelant notamment à "publiciser" les cahiers de doléances citoyens, et à "encourager et financer la recherche publique pour qu’elle s’en saisisse". Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, m’a confié une mission destinée à faire le point sur la question et surtout à porter des préconisations. Celle-ci associe trois chercheuses spécialistes du sujet, chacune dans sa discipline d’expertise, ainsi que le directeur de l’Humathèque (bibliothèque et centre d’archives du campus Condorcet).

    Lire aussi : Le chantier de mise en ligne des archives du Grand débat confié au Campus Condorcet

    Il s’agit de comprendre le périmètre et les caractéristiques du corpus à mettre à disposition, d’étudier les blocages techniques et juridiques (le RGPD s’opposant à une libre diffusion des cahiers, sauf après anonymisation) et de faire le point sur les solutions possibles. Schématiquement, celles-ci sont de deux ordres : un traitement automatisé par l’usage de technologies d’IA et un traitement plus manuel, décentralisé, associant localement chercheurs et collectifs citoyens. Bien entendu, ces deux méthodes doivent pouvoir se combiner.

    Quel rôle joueront les institutions partenaires ?

    Il est encore trop tôt pour indiquer qui doit proposer la plateforme d’accès aux cahiers. Mais notre mission a rencontré des représentants des principaux acteurs du domaine du patrimoine (Siaf, Archives nationales et départementales, BnF) et de la recherche (infrastructure de recherche Huma-Num, Inria, etc.). Tous se sont montrés désireux de participer à un dispositif national et public, dans leurs domaines de compétences respectifs : la sécurisation du cadre juridique, la numérisation, la transcription et l’anonymisation, la mise en ligne des données et la mise à disposition d’outils computationnels.

    Lire aussi : Grand débat national et cahiers de doléances: le chantier documentaire de la décennie

    Où et quand pourra-t-on consulter les cahiers de doléances ?

    Ce choix est de la responsabilité du comité de pilotage parlementaire monté pour l’occasion. Il s’agit de résoudre une injonction contradictoire : d’un côté, la demande amplement exprimée d’un accès rapide aux cahiers et, de l’autre, un souci tout aussi légitime de respect des données personnelles des contributeurs.

    C’est pourquoi on pourrait s’engager sur une logique phasée : la plateforme pourrait d’abord fournir un premier ensemble de données aisément libérables, qui s’enrichirait au fur et à mesure des corpus plus précis. Il y a en tout cas une attente très forte pour une première ouverture en 2026, afin que la parole qui s’est exprimée lors de ce grand mouvement de vitalité démocratique soit restituée à tous.

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