C'est un danger auquel les établissements de santé sont de plus en plus souvent exposés. Lorsqu'ils changent de logiciels, les données relatives aux patients ne sont pas systématiquement transférées de l'ancien vers le nouveau système : "par manque de temps, de moyens, ou faute de choisir des outils adaptés, une partie des informations reste conservée dans des applications qui ne sont plus maintenues" déplore l'Association des archivistes français (AAF).
Pour les patients, cette perte d'informations peut se révéler dramatique : absence d’informations nécessaires à l’historique médical et à la sécurité des soins, atteinte au droit à consulter ou obtenir une copie de leur dossier (prévu par le Code de la santé publique et le RGPD). Pour la communauté scientifique, cette fuite d'information se traduit également par un appauvrissement des données disponibles pour la recherche clinique.
Reprise des données
L'AAF appelle à "une prise de conscience collective" et plaide pour des mesures concrètes, à commencer par l'intégration des archivistes et des spécialistes de la gestion de la données dans les projets de migration logicielle. Cette présence de professionnels de l'information permettrait d'assurer la conservation et la reprise des données dans le respect des obligations légales notamment le respect du cycle de vie des documents et du sort final des données.
Autre revendication, demander aux éditeurs de logiciels qu’ils garantissent l’interopérabilité des données à savoir leur extraction et leur intégration à un nouveau logiciel.











