Bibliothèques sans frontières et Philippe Starck créent une médiathèque en kit pour les camps de réfugiés

Permettre un accès à l'information et à la culture aux victimes de crises humanitaires est l’objectif d’Ideas Box, le nouveau concept de médiathèque en kit développé par Bibliothèques sans frontières en collaboration avec Philippe Starck.

Quatre cubes et deux boîtes de rangement composent la médiathèque en kit imaginée par l’association Bibliothèques sans frontières (BSF) et conçue par le designer Philippe Stark afin de fournir un accès à la culture et à l’information aux populations en situation de crise humanitaire.

Baptisée Ideas Box, elle s’inspire des caisses de transport de matériel des musiques (les fameux "flightcases" que l’on peut voir aux abords des salles de concert) : pesant en tout 300 kg et tenant sur deux palettes, elle est facilement transportable et déployable sur le terrain. Autonome énergiquement, cette médiathèque mobile est particulièrement robuste et très simple d’utilisation.

Dès février 2014, les premières Ideas Box seront expérimentées dans les camps de réfugiés des régions des Grands Lacs, au Burundi d’abord, puis au Rwanda. Organisée en quatre modules – dont les cubes peuvent se transformer, au besoin, en table, en scène ou en gradin – elle renferme les ressources d’une véritable médiathèque : 

- le module "connecter" renferme le matériel de connexion à Internet par satellite ainsi que 10 tablettes Android) ;
- le module "apprendre" comporte une bibliothèque de 250 livres imprimés, de 5 000 ebooks et de 50 liseuses ;
- le module "jouer" se compose de jeux de société, de jeux vidéo et d’un cinéma ambulant pour la projection de films ;
- le module "créer" se veut être véritable laboratoire créatif (électronique, programmation informatique, écriture et journalisme) contenant 5 mini caméras et 10 GPS embarqués.

Présentée le 11 octobre dernier à l’Hôtel de Ville de Paris, Ideas Box fait suite à l’appel international l’Urgence de Lire, lancé en novembre 2012 par BSF.

Elle souhaite répondre à trois objectifs, que sont le retour à une "vie normale" pour les réfugiés au travers d’activités culturelles favorisant le lien social, un objectif informationnel grâce à la connexion internet permettant de communiquer à l’extérieur du camp, et enfin un objectif éducatif (alphabétisation, maîtrise de la langue, lutte contre l’illettrisme).

Fabriquées avec le soutien de plusieurs contributeurs financiers tels que l’Association Pierre Bellon, la Fondation Alexander Soros ou la Mairie de Paris, leur coût de fabrication avoisine les 40 000$.