#GorafiESR et #GorafiBib : quand universitaires et bibliothécaires se lâchent sur Twitter

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    Symptomatiques d'un malaise assumé, les hashtags #GorafiESR et #GorafiBib ont permis d'extérioriser les manques de moyens et les dysfonctionnements administratifs de leurs professions. (Gify)
  • Ivres, les journalistes d'Archimag piochent dans #GorafiBib pour trouver des idées de sujets pour le magazine...

    Le lancement de Madame Gorafi, le 1er février dernier, une version féminine du célèbre site d'information parodique Le Gorafi, a donné l'idée à certains twittos créatifs de tourner en dérision leur quotidien professionnel : celui de l'université et des bibliothèques.

    C'est un maître de conférence influent sur Twitter, @Maitre_de_conf, qui lance les hostilités le jour même, suggérant la création d'un Gorafi destiné à moquer l'enseignement supérieur. Il crée donc le hashtag #GorafiESR (pour "enseignement supérieur et recherche"), dont la communauté universitaire s'empare immédiatement.

     

    Les universitaires pépient...

    Le mot-dièse sera relayé plus de 500 fois ce jour-là, à coup de faux titres d'actualité raillant les travers des financements ou de l'administration universitaire et se place en quelques heures en tête des tendances du site de micro-blogging.

     

    Il sera même repris par Thierry Mandon, le secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur et à la Recherche, sur son propre compte, alors qu'il annonçait avec la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem le lancement de leur plan "bibliothèques ouvertes" prévoyant un élargissement des horaires d'ouverture des bibliothèques universitaires :

     

    ...et les bibliothécaires gazouillent

    Le monde des bibliothèques aurait-il lui aussi des choses sur le coeur ? Parallèlement au lancement de #GorafiESR, apparaissait également un autre hashtag savoureux : #GorafiBib. Certes relayé avec un peu moins de passion, le mot-dièse a tout de même eu son petit succès, illustré de quelques perles humoristiques :

     

    Alors, chers Twittos : la récréation serait-elle déjà finie ?

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    La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.

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