Près de deux mois après la modification des modalités d'accès aux documents, la contestation se poursuit à la Bibliothèque nationale de France. L’intersyndicale CGT-FSU-SUD réclame le retrait immédiat de ce plan et plus largement demande de meilleures conditions de travail. En fin de semaine dernière, deux journées de grève ont perturbé le fonctionnement de la BnF alors que des négociations sont engagées entre la direction et les syndicats.
Le point focal de la contestation concerne les nouvelles modalités de communication des documents qui ont été mises en place au mois de mai dernier par la direction de la BnF. Depuis le 2 mai 2022, les usagers de la Bibliothèque nationale de France doivent en effet réserver leurs documents jusqu'à 20 heures la veille de leur venue pour en disposer le lendemain ou bien commander d'autres documents sur place l'après-midi seulement. Cette mesure vise les salles de recherche du site François Mitterrand.
Des raisons purement budgétaires
Au-delà de l'intersyndicale, une partie des usagers critique également la décision de la BnF : "ces mesures visent à limiter la communication directe de documents à l’après-midi uniquement, sur des créneaux réduits, pour des raisons purement budgétaires" déplore l'Association des lecteurs et usagers de la Bibliothèque nationale de France qui, elle aussi, demande "le retrait définitif de toute mesure limitant la consultation directe à certains horaires dans la journée".
Dans une tribune publiée par Le Monde, 350 acteurs du milieu universitaire et culturel estiment que "cette réforme des communications fait l’unanimité contre elle. Unanimité des lectrices et lecteurs aux recherches entravées. Unanimité du personnel de toutes catégories aux conditions de travail très difficiles et qui sont soumis à des rythmes intenables."