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Les API de service public vont être réunies, ouvertes, et homogénéisées

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    des zéros et des uns s'échappent sur fond vert
    Le site api.gouv.fr a été inauguré le 21 juin et propose aux développeurs l'accès aux API de service public (illustration geralt / Pixabay)
  • 13 services qui utilisent, et parfois monétisent, les API des administrations sont déjà en ligne. La liste devrait croître très rapidement.

    Le gouvernement réitère sa volonté de faire évoluer l'administration et le paysage numérique public français. Toutes les API de service public doivent à terme être réunies, ouvertes et homogénéisées.

    Un nouveau site web a été inauguré à cet effet le 21 juin par le secrétaire d’État à la réforme de l’État et à la simplification, Jean-Vincent Placé. Pour l'instant, une dizaine d'API sont concernées.

    Une API, qu'est-ce que c'est ?

    Pour simplifier, disons qu'une « application programming interface » (API) permet l'interaction entre un programme et son public.

    Prenons un exemple propre au service public : la simulation de l'aide personnalisée au logement (APL) sur le site de la CAF. Pour en bénéficier, l'utilisateur est invité à entrer des données (comme ses revenus, sa situation familiale et celle du logement). Il se voit ensuite notifier une estimation.

    Mais entre-temps ? Toutes ces données ont été prises en compte par un programme, comparées avec des bases de données internes de la CAF, mises en parallèles avec les règles d'attribution des allocations et ainsi de suite. C'est pour cela que l'utilisateur se rend sur le site de la CAF, car il n'a pas accès lui-même à ces méthodes de calcul complexes.

    Que propose api.gouv.fr ?

    Le site s'inscrit dans une politique globale du gouvernement. L'objectif est avant tout d'ouvrir toutes les API des administrations pour qu'elles puissent être exploitées par tous.

    Parallèlement, ces API doivent devenir interopérables. C'est-à-dire qu'elles doivent utiliser un langage commun qui leur permet d'échanger entre elles.

    Ensuite, le site web propose de réunir toutes les API ouvertes dans une longue liste classée par catégories. Il devrait aussi recenser les nouveaux projets qui utilisent ces API.

    Concrètement, quel est l'intérêt ?

    Cette ouverture des API permet à n'importe quelle entreprise, association ou administration de s'en saisir et des les réutiliser. Demain, un nouveau site web intitulé « CalculerMesAPL.com » pourrait voir le jour et permettre à ses usagers d'obtenir le même résultat que sur le site de la CAF, avec une interface simplifiée ou une notice explicative interactive par exemple. Il pourra être payant.

    Surtout, il est possible de coupler différents services. Imaginons qu'une association universitaire francilienne lance un site destiné à aider les étudiants à se loger en utilisant les API de la CAF, du CROUS, de l'Université et de la RATP. L'utilisateur pourrait alors, une fois ses données paramétrées, se voir proposer une liste de logements étudiants, une estimation d'allocation et un itinéraire jusqu'aux amphithéâtres calculés automatiquement pour chaque logement !

    Notons également que les nouveaux services qui verront le jour reposent toujours sur le programme « original ». La bonne nouvelle, c'est qu'à chaque fois que la CAF modifie son algorithme, les changements sont pris en compte automatiquement par le nouveau service. La mauvaise, c'est qu'à chaque fois que le site de la CAF plante, le nouveau service est hors-service également.

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    Rencontre avec Stéphane Roder, le fondateur du cabinet AI Builders, spécialisé dans le conseil en intelligence artificielle. Également professeur à l’Essec, il est aussi l’auteur de l’ouvrage "Guide pratique de l’intelligence artificielle dans l’entreprise" (Éditions Eyrolles). Pour lui, "l’intelligence artificielle apparaît comme une révolution pour l’industrie au même titre que l’a été l’électricité après la vapeur".
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