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Fraude documentaire : EDF, Engie, La Poste et La Caisse des dépôts s'allient et misent sur la blockchain pour authentifier les documents

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    Il existe deux grands types de fraudes documentaires : la falsification par le fraudeur de documents authentiques et la création de faux documents servant de justificatifs à l’obtention d’une prestation. (Freepik/katemangostar)
  • Le montant total de la fraude a atteint 8,6 milliards d'euros en 2017.

    "Archipels". C'est le nom du partenariat signé par EDF, Engie, La Poste et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) pour lutter contre la fraude documentaire via la blockchain. Cette offre "multi-acteurs", qui sera présentée lors du salon VivaTech qui se tiendra du 16 au 18 mai prochain à Paris, est destinée à permettre aux banques, aux assurances et aux prestataires sociaux de vérifier l'authenticité des justificatifs et documents estampillés EDF ou Engie, qui leur sont présentés par les particuliers. 

    Cela fait plusieurs années que les équipes R&D de ces quatre groupes s'intéressent de près à la blockchain. Comme le rappelle Les Echos, "La Caisse des Dépôts s'est lancée dans cette technologie en 2015 pour développer des standards français dans la finance. La Poste a, de son côté, testé un mode d'autoconsommation collective de l'énergie photovoltaïque issue des toits de ses locaux. EDF a expérimenté des bornes de recharge pour voitures électriques acceptant les cryptomonnaies. Quand à  Engie, il a déployé la blockchain pour tracer son énergie verte".

    Bientôt une offre pour le grand public

    "C'est une réunion naturelle, explique Olivier Senot, le directeur du développement de nouveaux services dématérialisation de Docapost, la branche numérique de La Poste dans Le Journal du Dimanche ; nous sommes tous des sociétés émettrices de documents porteurs de droits, et de grands groupes en qui les Français ont confiance". 

    Et le consortium ne souhaite pas s'arrêter là : à long terme, Archipels souhaite également développer un service d'authentification de documents à destination du grand public, qui permettrait notamment de certifier les permis de conduire (pour la location de véhicules) ou les diplômes (pour les inscriptions à l'université ou pour les services de ressources humaines) grâce à la technologie de registres distribués et décentralisés, la blockchain. Rappelons que, selon la Délégation nationale à la lutte contre la fraude, le montant total de la fraude détectée en matière fiscale et sociale a atteint 8,6 milliards d’euros en 2017.

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