Les chercheurs en colère contre le CNRS

L'Inist, à Vandœuvre-lès-Nancy, dessiné par Jean Nouvel Alexandre Prévot

 

Le milieu de la recherche est en ébullition contre les pratiques jugées scandaleuses de l'Inist (Institut de l'information scientifique et technique) et de son service de documentation Refdoc.

La raison ? Ce département du CNRS, lequel commercialise des documents et des notices scientifiques (copies d'articles de recherche, de rapports ou encore de thèses) issus de tous les secteurs de la recherche, le ferait sans l'autorisation de leurs auteurs et sans qu'aucun droit ne leur soit versé. De plus, certains de ces articles, pour la plupart vendus à des prix exorbitants, seraient déjà disponibles gratuitement sur Internet. Car, comble du paradoxe, de nombreux chercheurs militent justement pour que leurs productions soient disponibles en libre accès sur des sites d'archives ouvertes. 

Déjà condamnés pour contrefaçon du droit d'auteur, le CNRS et le CFC (Centre français d'exploitation du droit de copie, lequel gère les droits de copie des textes vendus sur Refdoc) se renvoient la responsabilité de l'affaire.

Du côté des chercheurs, la polémique a pris une rare ampleur : une pétition, lancée le 15 octobre dernier par le collectif  SavoirCom1, a déjà rassemblé plusieurs centaines de signatures. L'Association des bibliothécaires de France a, quant à elle, publié un communiqué demandant à l'Inist de "cesser de vendre des articles de sa revue". Sur Twitter, l'affaire est même référencée sous le hashtag (mot-clef) #inistgate...

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La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.