La fraude par le titulaire du compte (first-party fraud), où l’utilisateur ment intentionnellement pour obtenir un avantage financier ou échapper à ses obligations, devient, pour la première fois, la forme de fraude la plus fréquente à l’échelle mondiale, selon le rapport 2025 publié par LexisNexis Risk Solutions sur la cybercriminalité et la fraude numérique. Elle représente désormais 36 % des cas recensés en 2024, contre seulement 15 % en 2023. Elle devance ainsi la fraude par piratage de compte, alimentée par l'activité de phishing et de smishing, qui arrive en seconde position avec 27 % des fraudes signalées à l’échelle mondiale.
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La fraude humaine augmente
En 2024, les attaques initiées par des humains ont atteint environ 1,5 milliard d’événements, en hausse de 1 % sur un an, tandis que les attaques par bots automatisés, ont été estimées à environ 3,1 milliards d’événements détectés, soit une baisse de 15 % par rapport à l’année précédente, un repli tiré par le secteur du e-commerce après deux années de forte exposition. Mais les bots ne disparaissent pas : ils se redéploient massivement vers les services financiers, qui concentrent désormais plus des deux tiers des détections.
L’activité frauduleuse se concentre désormais davantage sur les applications mobiles (73 % des attaques initiées par des humains), avec une attention croissante portée aux points critiques du parcours client, comme la création de compte (où une tentative sur onze est frauduleuse) ou les réinitialisations de mot de passe. En toile de fond, l’usage croissant de l’intelligence artificielle par les fraudeurs laisse entrevoir une prochaine vague d’attaques plus sophistiquées.
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Lutter contre la fraude
Pour prévenir et faire face à ces cyberattaques, le rapport souligne l'importance d'une approche multifactorielle qui combine technologie biométrique, modèles d’IA optimisés et collaboration inter-organisations pour détecter les escroqueries complexes, notamment les fraudes aux paiements autorisés.