L'intelligence artificielle générative est la bienvenue dans les services du Premier ministre... mais sous conditions. Dans une charte récemment publiée par l'hôtel Matignon, les recommandations à l'usage des agents distinguent les usages autorisés et les usages proscrits. Parmi les premiers figurent "les cas d'usages auxquels l'IA peut répondre" : résumer, synthétiser, rédiger et corriger des documents non confidentiels… La recherche documentaire peut également être confiée à une IA mais "il est nécessaire d’effectuer une vérification systématique de la validité de ces informations."
Autres cas d'usages autorisés, la traduction de documents qui ne présentent pas de caractère confidentiel et la génération d'éléments sonores et visuels pour la création de maquettes par exemple.
Bannir la prise de décision et le plagiat
En revanche, Matignon prend bien soin de bannir le recours à l'IA dans certains cas: "tout travail confié sans contrôle à ces outils est à proscrire afin de garantir la pertinence et la qualité du contenu produit". Sont ainsi exclus le plagiat, la prise de décision et la communication de données personnelles et/ou sensibles. En cas de doute, "l'aval de la hiérarchie doit être obtenu sur la sensibilité des informations que l'on souhaite communiquer au système d'IA".
Matignon précise que cette charte pourra faire l'objet d'ajustements à la lumière du cadre réglementaire et de l'évolution des outils d'IA générative.