Une ville française relooke ses vieilles cabines téléphoniques en bibliothèques

  • 7670641364_f51ef75457_k.jpg

    Dès 2012, l'architecte John Locke imaginait un système d'étagères à installer dans les cabinies téléphoniques new-yorkaises. (Flickr/Kristine Paulus)
  • Que faire des milliers de cabines téléphoniques progressivement retirées de la circulation ? La ville de Rueil-Malmaison a trouvé la solution...

    Moins d'une minute par jour... C'est l'utilisation moyenne d'une cabine téléphonique aujourd'hui. Partout en France, celles-ci sont progressivement retirées de la voie publique par Orange, qui a pris la suite de France Telecom. Partout ? Pas tout à fait, la ville de Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine, ayant justement décidé d'en réinstaller une dizaine, réhabilitées et transformées en petites bibliothèques de rue, gratuites et participatives, à l'image des little free libraries anglo-saxonnes.

    Ce type de projet, que l'on a déjà pu voir fleurir aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en Allemagne ou encore en Tchécoslovaquie, est plutôt inédit en France. "Le maire, Patrick Ollier, nous avait demandé de trouver une idée originale pour mettre la culture à la portée de tous, explique Carole Thierry, conseillère municipale, au Parisien ; on est assez vite parti sur l’idée de mettre des livres à disposition dans la rue. Et quand on a vu ce dont on avait besoin pour construire un abri, on s’est rendu compte que ça correspondait à une cabine téléphonique. »

    Relooking extrême

    Pour le relooking des cabines, la mairie de Rueil-Malmaison a fait appel au Centre de formation des apprentis (CFA) du bâtiment de la ville. Les apprentis menuisiers ont donc proposé trois prototypes de cabines disposant d'étagères pour accueillir les livres, dont un a été retenu par la municipalité. Les deux premiers modèles sont actuellement en cours d'aménagement.

    Inauguration

    Il faudra attendre le 13 juin prochain pour l'inauguration de la première cabine-bibliothèque de Rueil-Malmaison, qui trônera à l'angle des rues Jean-Le Coz et Charles-Floquet. A cette occasion, chacun est d'ailleurs invité à venir y déposer un livre, et ainsi lancer le mouvement collaboratif. Une autre cabine sera ensuite installée sur l'avenue de Colmar, au niveau de la rue d'Estienne-d'Orves, jusqu'à ce qu'une petite dizaine de bibliothèques prenne finalement place dans l'ensemble de la ville. 

    À lire sur Archimag
    Les podcasts d'Archimag
    La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.

    sponsoring_display_archimag_episode_6.gif