Clément, community manager : « Je suis à l'écoute de nos communautés » 1/5

  • CM.jpg

    un homme dont la tête est une bulle "social media"
    Le community manager alimente autant qu'il écoute ses communautés (illustration Esther Vargas / Flickr)
  • À l'occasion du baromètre 2016 de son Observatoire Emploi des métiers de l'information, Archimag publie cinq entretiens avec des professionnels de l'information. Ils y évoquent les transformations de leurs métiers et démontent quelques idées reçues. L'enquête basée sur près de 1000 répondants et plus de 1500 annonces décortiquées est disponible en téléchargement libre sur notre site.

    Clément est community manager (CM) dans une entreprise de production audiovisuel. Il s'occupe d'animer les communautés de fans et de créer de l'engagement autour des émissions télévisées de cette société.

    Parlez-nous de vos outils de travail.

    Ce ne sont pas des outils fondamentalement professionnels. J'utilise presque exclusivement Twitter et Facebook. Sur les différents réseaux sociaux, à chaque émission correspond au moins un compte. En fonction du public, on voit qu'un site fonctionne mieux qu'un autre.

    J'utilise aussi Instagram pour l'une des émissions, car nous avons de belles images à proposer et le support s'y prête.

    Vous vous contentez de produire du contenu ?

    Non ! Je suis en permanence à l’affût de tout et pour tout.

    Pourquoi ?

    Il faut regarder les pages des émissions et les notifications de nos comptes mais aussi les discussions, ailleurs, qui traitent de nos émissions.

    C'est en étant à l'écoute des communautés que l'on peut leur répondre mais aussi sentir les tendances. Et savoir sur quoi communiquer et à quel moment.

    Vous êtes le seul CM pour une demi-douzaine de comptes. Ce n'est pas difficile ?

    C'est intéressant, mais ça fait beaucoup à gérer. J'anime 50 000 fans sur Facebook : ça fait du monde et beaucoup d'interactions.

    Il est surtout difficile de rester visible sur les réseaux sociaux : la taille de la communauté ne fait pas tout.

    Vous êtes vous retrouvés là « par défaut » ?

    Je finalise un master de « communication digitale ». Ce travail de CM, que je mène ainsi depuis 6 mois, est exactement ce que je voulais !

    Pour la suite, je veux rester dans le social media – c'est clair et net ! - car ça évolue en permanence. Mais pas forcément dans ce secteur cela dit : avant, je travaillais pour des marques.

    En audiovisuel ou pour des services, ce sont des façons différentes de travailler, mais elles sont toutes intéressantes. C'est vraiment un plaisir, il y a du répondant et des interactions avec les fans.

    Et pour des produits ?

    Moins. En tout cas, j'aimerais bien progresser, pour avoir plus la main sur la stratégie globale. Il faut dire que comme la plupart des CM, je suis surtout dans l'opérationnel, j'exécute.

    À lire sur Archimag
    Les podcasts d'Archimag
    La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.