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Élodie, veilleuse : « Je ne vise pas du tout l'exhaustivité ! » 3/5

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    une paire de jumelle dans les mains d'une femme
    Élodie est veilleuse et ne vise pas du tout l'exhaustivité (illustration Unslpash / Pixabay)
  • À l'occasion du baromètre 2016 de son Observatoire Emploi des métiers de l'information, Archimag publie cinq entretiens avec des professionnels de l'information. Ils y évoquent les transformations de leurs métiers et démontent quelques idées reçues. L'enquête basée sur près de 1000 répondants et plus de 1500 annonces décortiquées est disponible en téléchargement libre sur notre site.

    Élodie Merveillard travaille dans une radio locale. Elle assure la veille pour les journalistes de la rédaction.

    Pouvez-vous nous parler de vos sources ?

    Ma matière première, ce sont les 13 magazines locaux ainsi que les journaux de l'agglomération et du département et, enfin, la presse quotidienne et hebdomadaire régionale.

    Au quotidien, ce sont surtout les réseaux sociaux et quelques listes sur Google Actualités.

    Il y a plus d'informations locales qu'on ne le pense. Sont-elles toutes fiables ?

    Ce travail ne consiste pas seulement à repérer et à transmettre tout ce qui passe.

    D'abord, je vérifie les informations, surtout si elles proviennent des réseaux sociaux ! Je passe des coups de fil ou bien je multiplie les sources jusqu'à ce que je sois sûre de moi.

    Ensuite, j'effectue un important travail de sélection pour ne garder que les paragraphes ou les pages essentielles.

    Combien en reste-il en fin de compte ?

    Par jour, je conserve environ 3 ou 4 infos pour moi – je suis journaliste également au sein de la rédaction - et le même nombre pour les autres journalistes.

    Sous quelle forme communiquez-vous ces infos ?

    Quand j'ai le temps, je rédige de courts résumés. Le plus souvent, j'envoie des liens pointant vers l'essentiel.

    L'objectif est de faire gagner un maximum de temps aux journalistes. Je ne vise pas du tout l'exhaustivité.

    Quitte à laisser passer des choses ?

    Oui, c'est un choix. Par exemple, je n'envoie pas les informations « trop grosses », je sais que les autres les ont déjà vu passer.

    J'ai appris très vite à bien connaître le territoire et ses acteurs fiables, mais aussi la ligne éditoriale de la radio. Ça m'a permis d'être plus efficace et plus pertinente. Maintenant, je sais ce dont mes destinataires ont besoin.

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